Oratoire d’Autriche, en l’honneur de la Sainte Trinité

Le sanctuaire Maria Dreieichen (les trois chênes) en Basse Autriche (70 km au nord de Vienne)

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Depuis 700 ans environ les Moraves, allant à Mariazell, passaient en cet endroit. Ils y ont découvert il y a 350 ans, qu’on avait placé une image de la Mère de Dieu dans trois chênes et ils faisaient depuis, toujours halte à Maria Dreieichen. A partir de la chute du mur, fin 89, ils ont commencé à revenir: les pèlerins qui vont à Mariazell y font une halte et d’autres viennent à Maria Dreieichen autour du 22 août et à la Pentecôte depuis la Moravie. Il y a, bien sûr, aussi différents pèlerinages Autrichiens qui se déroulent dans ce sanctuaire de la Basse Autriche.

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Voici le compte-rendu par Jacqueline Picoche, suivi de l’allocution de notre président, Robert Mestelan:

La 26e implantation eut lieu en Autriche, à Dreieichen, en l’honneur de la sainte Vierge, grande médiatrice de toutes nos prières et de la Sainte Trinité à qui elle les transmet

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A vrai dire, il ne s’agissait pas d’une création ex nihilo, mais d’une très belle croix de pierre du XVIIIe s.,

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menacée dans son existence par des travaux de voirie, que l’association contribua à restaurer et à déplacer. Nous arrivâmes un peu en retard, au bout d’un chemin de terre,

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au lieu où nous étions attendus par l’orphéon du village et par un Suisse parfaitement bilingue français-allemand, son Excellence Peter Stephan Zurbriggen en personne, qui est nonce apostolique, autrement dit ambassadeur du pape, en Autriche! C’était à l’orée d’un bois, sous de grands arbres, avec une échappée sur un champ d’orge encore vert, et une campagne de douces collines, au bord d’un sentier de randonnée emprunté par les pèlerins Moraves, se rendant à Maria Dreieichen. Il faisait beau. Assis sur des bancs à l’ombre, nous contemplions cette belle croix : de bas en haut : des fleurs, arrangées en bleu, blanc, rouge, en notre honneur. Puis, de part et d’autre du pied de la croix, deux bas reliefs représentant les âmes du purgatoire. Un peu plus haut, la Vierge avec sous ses pieds le globe et le serpent et tout en haut, la Sainte Trinité. Le nonce transmit à l’Association la bénédiction du Saint Père, ce qui était une reconnaissance officielle de l’action menée pendant une dizaine d’année par les Mestelan, grande satisfaction et grand encouragement pour eux!

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“Après la Slovaquie où nous étions rassemblés avant-hier à Nitra pour bénir l’oratoire Sts Cyrille et Méthode, nous sommes particulièrement heureux et honorés d’être aujourd’hui au sanctuaire de la Mère des Douleurs en Autriche.

Je tiens à remercier toutes les personnes présentes et plus particulièrement celles qui ont permis la réalisation de cet oratoire, le déplacement et la rénovation de cette stèle sur le chemin de pèlerinage de Maria Dreieichen : Pater Robert Bösner, M. le Déchant Ambros Pammer, leur Père Abbé, M. le Comte Hoyos. MERCI de tout cœur.

Cette stèle qui est le 25ème oratoire à être élevé, sur la route de l’Europe chrétienne, est une colonne élevée à la gloire de la Sainte Trinité. Ceci me semble particulièrement important et grave au moment où le relativisme, la floraison des sectes et la pénétration de l’Islam, mettent en danger l’aspect trinitaire de notre foi et sa diffusion dans les âmes.

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Comme un phare dans la nuit, l’oratoire a la mission de guider ceux qui cherchent la Vérité, le Chemin, la Vie. Il accueillera les pèlerins venant de Moravie et les pèlerins d’Autriche. Il accueillera tous ceux qui chercheront en Marie aide et perpétuel secours. Il accueillera tous ceux qui désespérant, cherchent Dieu.

La vénérable chapelle qui date de 1733 sera heureuse de les rassembler tous. Les historiens avancent le chiffre de 50 000 pour désigner le nombre des pèlerins qui utilisaient autrefois chaque année ce chemin. Aujourd’hui, nous en sommes encore loin, mais leur nombre ne cesse d’augmenter et prier avec ses pieds, c’est une nouvelle façon d’exprimer et de communiquer sa foi qui peut devenir contagieuse.

Alors, comme le Pape François nous y invite aujourd’hui, n’ayons plus peur d’être révolutionnaires. En invoquant l’aide de la Sainte Vierge, soyons des bâtisseurs d’église et semons sur les chemins d’Europe ces balises d’espérance que le monde attend avec tant d’impatience :
« La source de notre force, c’est Jésus, Notre Sauveur. »”

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Puis il nous dit la messe dans la belle église baroque du village, et, après un pot sympathique offert par les paroissiens,

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nous fit l’honneur de partager notre diner, où il se révéla homme du monde, bon causeur, distillateur d’innocentes anecdotes vaticanes, bref un vrai diplomate à la mode d’autrefois. Et notre Wiener Schnitzel ne fut pas, ce soir-là, arrosée de notre bière habituelle, mais d’un vin local, ma foi, très bon !

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Oratoire ND la Brune au Barroux

Bénédiction de Notre Dame la Brune

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En ce 8 décembre 2012, fête de l’Immaculée Conception, quelle joie à l’issue de la messe, de nous trouver rassemblés aux pieds de Notre Dame la Brune, patronne de l’église du Barroux !

Notre dette envers la Mère de notre Dieu, Jésus le Sauveur, est immense et nous n’oublierons jamais qu’il y a plus de 2000 ans, la rédemption du monde fut suspendue un instant au « Fiat » de cette jeune fille de Nazareth.

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En redonnant vie à cet oratoire par la pose d’une mosaïque et d’une croix nous voulons lui exprimer notre amour et notre reconnaissance et renouveler en elle notre confiance indéfectible.

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Mais il convient d’abord de remercier tous les acteurs de cette renaissance. M. le Curé Charles-Bernard Savoldelli qui a bien voulu organiser cette bénédiction, M. Robert d’Aigremont, administrateur du château qui s’est spontanément associé à la réalisation de ce projet et qui vous recevra pour un apéritif au château à l’issue de la cérémonie, Mme Marie-Agnès Mathieu créatrice de cette belle mosaïque. Elle a su tirer un excellent parti de la Vierge sculptée par Brandily en lui gardant toute la tendresse d’une maman. Quant au drapé romantique qui entoure la Vierge, il s’accorde bien à la beauté du lieu, souvent battu par le mistral, respiration du monde.

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Grâce à vous tous et aux fleurs que vous ne manquerez pas d’apporter, il y aura ici désormais quelqu’un pour accueillir les milliers de visiteurs qui chaque année partent à l’assaut des terrasses du château pour contempler les toits d’un des plus beaux villages du Comtat.

A quelques semaines de Noël, nous aimerions nous préparer à la douce et sainte Nuit de la venue de l’Enfant Jésus, Prince de la Paix. Mais cette année, notre inquiétude est grande et le cœur n’y est pas. Alors, tournons-nous vers la Vierge, qui avant nous, avant de s’enfuir en Egypte, a du fuir le roi Hérode qui dans un accès de démence froide voulait désosser l’homme en massacrant les innocents.

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Depuis quarante ans, tant et tant de lois incertaines nous ont été imposées contre la personne, sa dignité, la famille et finalement la France, que nous ne pouvons plus taire la blessure qui coupe en deux notre cœur et donne aujourd’hui un accent plus grave à notre supplication.

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Avec la confiance d’un petit enfant nous nous tournons vers vous, ô Marie et nous vous supplions de venir à notre secours. Par votre intercession, que le Seigneur nous obtienne la grâce de ne jamais baisser les bras dans notre vie personnelle comme dans la vie de notre pays.
Marie, comme toute Mère, venez au secours de vos enfants.

Secourez ceux qui tardent à suivre la voie du salut.

Raffermissez les chancelants, convertissez les endurcis,

secourez ceux que menace en leur corps un mal douloureux :

aux malades, aux affamés, aux angoissés apportez votre aide bénie de Dieu.

Secourez vos enfants dans leur ultime combat.

Rendez certaine leur victoire, certaine leur récompense céleste.

Jésus, à vous la Gloire, vous né de la Vierge Marie

Gloire au Père et au Saint Esprit.

Pour les siècles des siècles. Amen.

Bas-relief en l’honneur de Ste Jeanne d’Arc à l’Ile Bouchard

UN TRIDUUM (29-31 MARS 2012)

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Il fut super, comme tout ce que Robert et Claudia Mestelan, fondateurs de l’association la Route de l’Europe Chrétienne ( http://www.route-europe-chretienne.fr/) organisent pour les personnes pieuses non allergiques aux chapelets, cantiques, litanies, et qui ne craignent pas l’overdose.

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SON OBJECTIF était unique, en deux intentions : 1. Assister à la bénédiction, le 30 mai, d’une plaque en bas-relief à la mémoire de Jeanne d’Arc, fixée sur le mur de l’église Saint Gilles de l’Ile Bouchard – 2. Prier pour la France.
L’intention n°2 ne pose pas problème. Il est clair que notre malheureux pays surendetté, au bord de la faillite, ravagé par le chômage, envahi, déchristianisé, islamisé, meurtrier de ses propres enfants à naître, a un besoin urgent de prières. Mais, au fait, pourquoi prier pour la France seule-ment, alors que la Grèce, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, sont dans un état encore plus piteux que nous ? Pourquoi pas pour toute l’Europe ? Et même pour le monde entier, pendant qu’on y est? Parce que le Christ a dit “Allez, évangélisez toutes les nations” et pas “Allez, supprimez toutes les nations” et qu’il est plus naturel et plus facile de prier pour notre “prochain” le plus proche que pour un “prochain” plus lointain. Que les Grecs prient pour la Grèce, les Espagnols pour l’Espagne etc., cela nous sera infiniment sympathique et fera une “Europe des Nations” plus souple et plus spirituelle que l’Europe matérialiste et totalitaire que nous subissons. Le problème est plutôt que l’association n’ait réussi à réunir dans le but de prier pour la France, que dix-huit Français(e)s, alors que le prix (200 euros pour deux nuitées, la nourriture, et le transport Avignon – l’Ile Bouchard AR) était à la portée de beaucoup de bourses, et que trouver trois jours libres en semaine est à la portée de beaucoup de retraités. Il est vrai que Dieu ne demandait que dix justes pour sauver Gomorrhe. Ces dix-huit-là sont ils assez justes pour sauver la France? Toujours est-il que le feu du Ciel ne s’est pas encore abattu sur elle.

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L’intention n°1 peut sembler plus mystérieuse à certains. Pourquoi Jeanne d’Arc? Parce qu’elle est née en 1412 et que son 600e anniversaire tombe en 2012. Pourquoi le 30 mai? Parce que c’est le jour de sa fête liturgique, anniversaire de sa “naissance au ciel” après un accouchement par le feu plutôt difficile. Pourquoi l’Ile Bouchard, modeste bourgade du département d’Indre et Loire, où la Vienne, affluent de la Loire, se divise en deux bras, enserrant une petite ile? Parce que Jeanne y est passée le 6 mars 1429, qu’elle y a entendu la messe dans l’église romane qui subsiste encore aujourd’hui, et qu’elle y a dicté une lettre annonçant sa venue prochaine au Dauphin résidant à Chinon. Soit, mais enfin, Jeanne d’Arc est passée et a fait des choses plus ou moins remarquables en bien d’autres endroits. Pourquoi avoir choisi précisément l’Ile Bouchard ?

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Ce n’est pas nous qui l’avons choisie, c’est la Sainte Vierge, qui se souvenait peut-être de ce passage, lorsqu’elle a décidé d’apparaître à quatre petites Bouchardaises les 8, 9, 10, 11, 12, 13 et 14 décembre 1947, et de leur demander de prier pour la France qui était “en grand danger”, apparitions officiellement reconnues en 2001 par Mgr Vingt-Trois alors évêque de Tours. Je parie que plus d’un, parmi vous, n’en avait jamais entendu parler.

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L’Église officielle n’est pas très loquace à ce sujet et si beaucoup de fidèles s’y rendent, c’est plutôt grâce au bouche à oreille que sur l’invitation de leur curé. C’est qu’on ne peut guère y pèleriner sans y dire du mal du communisme, chose encore aujourd’hui politiquement incorrecte, puisqu’il subsiste en France un honorable micro-parti communiste, électeur de Hollande au second tour, qui n’a jamais fait repentance de ses crimes et n’a jamais été touché par la diabolisation réservée au Front National.

QUE SE PASSAIT-IL DONC EN 1947? Piochons un peu dans divers sites internet:
Au sortir de la guerre et de l’occupation allemande, la France était ruinée, le manque d’argent criant, la production réduite, les communications aléatoires. L’hiver très dur de 1946-1947 nécessita de grandes quantités de charbon, et détruisit par le gel une partie importante des récoltes. Les cartes de rationnement existaient encore, mais ne permettaient d’obtenir que des quantités mini-mes et le marché noir était plus florissant que jamais. On ne trouvait plus de céréales en France. Il y eut des semaines où les boulangeries furent fermées d’autorité pendant trois jours. La France était réduite à dépenser ses dernières réserves en or pour acheter des céréales et du charbon aux États-Unis. En un an, les prix de détail doublèrent. Les hommes politiques, les socialistes Vincent Auriol élu président le 16 janvier 1947, et son premier ministre Paul Ramadier, devaient en outre faire face à des débuts de soulèvements en Algérie, en Indochine, à Madagascar, au Maroc. Leur politique était systématiquement contrée par les communistes pourtant présents dans le gouvernement. Le 18 mars, le propre ministre de la Défense Nationale, le communiste François Billoux, refusa de rendre hommage aux combattants d’Indochine, et resta assis à son banc, tandis que Jacques Duclos annonçait que le PCF rejetait la politique indochinoise de Ramadier. Le 25 avril, les ouvriers de Renault se mirent en grève contre le blocage des salaires. Le 1er mai, Maurice Thorez se désolidarisa de la politique salariale du gouvernement, auquel il participait cependant. Le 5 mai, Ramadier expulsa les communistes du gouvernement, ce qui envenima encore le conflit. Envoyé par le Président Truman se rendre compte de la situation en Europe, William Clayton retourne effrayé aux Etats-Unis: La France, l’Angleterre, l’Italie, sont au bord de l’effondrement. Pour parer à la catastrophe, le Secrétaire d’État Marshall, prononça à l’Université de Harvard, le 5 juin 1947, un discours proposant un plan de reconstruction économique de l’Europe que les nations occidentales acceptèrent et que l’URSS, (suivie par les nations que la conférence de Yalta avait laissées sous sa coupe) refusa. Du 22 au 27 septembre 1947, Staline réunit secrètement dans la petite station touristique polonaise de Szlarska Poreba, des représentants des partis communistes bulgare, hongrois, polonais, roumain, tchécoslovaque, yougoslave, français et italien pour leur faire admettre que désormais le monde était divisé en deux camps absolument antagonistes, le nouvel ennemi à combattre à fond étant l’impérialisme américain. Ce fut le début de la “guerre froide”. Les communistes français et italiens furent violemment critiqués d’avoir cédé, en s’alliant avec d’autres partis de gauche, au “crétinisme parlementaire” et “oublié” de prendre le pouvoir en 1944-1945. Ils ne tardèrent pas à essayer de se racheter. Le 2 octobre, au vélodrome d’hiver, Maurice Thorez, secrétaire général du P.C.F., déclara que le moment était venu “d’imposer un gouvernement démocratique où la classe ouvrière et son parti exercent enfin un rôle dirigeant”. Les grèves se déclenchèrent de tous les côtés. On arriva rapidement à trois millions de grévistes. Le maire communiste d’une ville ouvrière du Gard témoigne: “Les grèves de 1947 ont été terribles. C’était une lutte armée… Les mineurs avaient gardé l’esprit maquisard… Nos gars rêvaient toujours à la libération; ils croyaient que la révolution allait venir. Pour nous, les responsables du Parti, c’était très difficile de contenir nos camarades. Ils étaient prêts à tout foutre en l’air… Les socialistes étaient au ministère. C’était une vraie guerre entre les socialistes et nous.” Les voies ferrées furent bloquées, des centraux téléphoniques attaqués; le 29 octobre, une véritable bataille rangée opposa les forces de l’ordre aux militants communistes dans les rues de Paris; durant cette période, il y eut 106 condamnations pénales pour sabotage des voies de chemin de fer et des armes destinées à l’Indochine. Début novembre, Robert Schuman (Mouvement Républicain Populaire) devint premier ministre en remplacement de Ramadier. Il avait décidé de ne pas céder, soutenu en cela par son ministre de l’intérieur, Jules Moch (socialiste atypique). Le 28 novembre, le général Leclerc, héros de l’armée d’Afrique, libérateur de la France, populaire, patriote et bon chrétien, disparaît en vol dans ce qui n’est peut-être pas un simple accident d’avion. Le 3 décembre, le déraillement provoqué de l’express Paris-Tourcoing cause 21 morts. Jules Moch estime que son plan d’action est “désespéré”.

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Or, en quelques heures, le soir du deuxième jour des apparitions de la Sainte Vierge, tout bascule dans le sens de l’apaisement et de la paix civile. Le général Maurice Catoire écrit dans son journal: “A 20 heures, ce mardi 9 décembre 1947, la radio nous annonce la capitulation du Comité National de Grève et l’ordre donné à tous, dans la France entière, de reprendre le travail normal.” Benoît Frachon, secrétaire général de la C.G.T., avait eu assez d’influence pour convaincre ses camarades d’arrêter brusquement le conflit.

Or, le 8 décembre au matin, dans l’obscurité de sa chambre de Chateauneuf-de-Galaure, Marthe Robin, mystique stigmatisée, aujourd’hui en voie de béatification, reçoit la visite d’un prêtre ami, le P. Finet qui lui dit : “Marthe, la France est foutue (sic). Nous allons avoir la guerre civile”. – “Non mon Père , répond Marthe, la Vierge Marie va sauver la France à la prière des petits enfants”. Le jour même, en début d’après-midi, commencent les événements de L’Ile-Bouchard. Et voilà comment nous avons échappé aux délices du goulag soviétique et nous avons pu jouir des “trente glorieuses”. Assurément, ce sursis nous avait été concédé pour que nous en fassions un autre usage que celui qui nous a amenés à la situation calamiteuse où nous nous trouvons à présent.

A L’ILE BOUCHARD, accueillis par un violent orage pendant lequel on nous passa une vidéo contenant des images d’archives du temps des apparitions, nous trouvâmes refuge à l’église pour la messe. La pluie daigna cesser le temps de la bénédiction de la plaque. Nous eûmes la joie de faire la connaissance de Jacqueline Aubry, 12 ans en 1947, l’aînée des quatre petites voyantes (dont deux sont aujourd’hui décédées) qui fut alors soudain guérie d’une ophtalmie tenace. Des deux survivantes, elle est la seule qui accepte de témoigner de ce qui lui est arrivé. Comme elle parle très doucement, je n’entendais rien de ce qu’elle disait, mais la seule vue de sa personne gracieuse et distinguée, de son élégance simple et de son charmant sourire était déjà beaucoup.

NOS PRIÈRES POUR LA FRANCE se composaient essentiellement de chapelets, le détail des intentions restant dans le secret des cœurs. J’ai cherché à les expliciter ci-dessous:

LITANIE POUR LE SALUT DE LA FRANCE

Au nom du Père du Fils et du Saint Esprit

Kyrie eleison

Seigneur trois fois saint qui as dit “Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu” et qui as voulu ou permis, que nous vivions dans une république laïque, aide-nous à vivre cette laïcité dans le respect de la morale naturelle qui s’impose à tous les hommes et qu’on peut définir par les “repères” que sont les quatre vertus cardinales à pratiquer et les sept péchés capitaux à éviter. Nous te le demandons pour tous les Français, “de souche” ou “de papier” et pour tous les étrangers résidant en France, en pensant au poids relatif des responsabilités de chacun et tout particulièrement de ceux qui tiennent en France la place de “César”.

Pour que les Français pratiquent la vertu de TEMPÉRANCE, nous te prions, Seigneur (NTPS): qu’ils sachent profiter des biens de la terre avec une sage modération et ne recourir à l’emprunt que dans la mesure du strict nécessaire, Exauce-nous, Seigneur (ENS)
Pour que les Français pratiquent la vertu de PRUDENCE (NTPS): qu’ils sachent réfréner leurs désirs de jouissance immédiate et réfléchir aux conséquences des décisions qu’ils ont à prendre et des actions à accomplir, sur le long terme et sur l’ensemble de la société (ENS)
Pour que les Français pratiquent la vertu de FORCE (NTPS): qu’ils aient le courage de ne pas mentir, de dire la vérité même lorsqu’elle “blesse”, de ne pas imposer aux historiens des lois “mémorielles”, de prendre des décisions douloureuses quand elles sont nécessaires et d’imposer leur application, de faire de leur mieux leur travail quotidien même pénible, d’obéir aux ordres justes, de supporter l’adversité et de ne pas la fuir dans le suicide (ENS)
Pour que les Français pratiquent la vertu de JUSTICE: (NTPS) pour qu’ils ne donnent pas force de loi à des pratiques traditionnellement tenues pour crimes ou incitations à la débauche; pour qu’ils ne multiplient pas et ne modifient pas inutilement les lois; pour que leur justice ne soit pas à sens unique, qu’ils écoutent aussi bien l’accusation et la défense et se gardent de la calomnie; pour que leur justice ne soit pas laxiste et, en matière de sécurité, se conforme à la vieille maxime “que les méchants tremblent et que les bons se rassurent” (ENS)

Seigneur trois fois saint, Préserve les Français du péché d’ORGUEIL qui engendre les ambitions démesurées, le mépris des faibles, la tyrannie des puissants à tous les échelons de la société, et qui empêche d’entendre de justes objections et d’en tenir compte. Rappelle-leur sans cesse que l’autorité est un service et pas un privilège et qu’elle doit être exercée dans l’intérêt de la communauté dont ils ont la charge. (NTPS, ENS)
Préserve les Français du péché d’ENVIE qui engendre la haine, la lutte des classes, les émeutes et révolutions, qui met la discorde dans les familles, qui aboutit, par un égalitarisme stérile, au nivellement par le bas et à la marginalisation des élites. Qu’ils travaillent à remédier aux situations d’injustice de façon pacifique et en faisant appel à la raison. (NTPS, ENS)
Préserve les Français du péché de COLÈRE qui aveugle et engendre toutes sortes de violences: brutalité, sévices, meurtres, vengeances, massacres (NTPS, ENS)
Préserve les Français du péché d’AVARICE, de l’amour immodéré de l’argent, de la cupidité, qui engendre toutes sortes d’injustice dans la répartition des salaires, le vol, les abus de biens sociaux. Aide les à assurer à chacun au moins le nécessaire et rappelle à tous, surtout à ceux qui ont su s’enrichir, que “l’argent est un bon serviteur et un mauvais maître” et qu’il doit être employé le plus judicieusement possible pour la prospérité générale (NTPS, ENS)
Préserve les Français du péché de LUXURE qui s’attaque à la source même de la vie et engendre prostitution, proxénétisme, viols, avortements, sexualité irresponsable, mépris de la femme, refus de paternité. Aide les à construire de solides familles composées d’un homme et d’une femme unis par les liens du mariage et de leurs enfants biologiques, et à éviter qu’elles se décomposent et se recomposent. Que les parents aient la liberté d’éduquer leurs enfants de façon à pouvoir en être fiers et que les enfants honorent leurs parents et leur soient reconnaissants. (NTPS, ENS)
Préserve les Français du péché de PARESSE qui entrave la recherche scientifique, engendre la stagnation sociale et toutes sortes de négligences. Inspire-leur l’estime pour tous les métiers utiles y compris manuels, artisanaux et techniques trop souvent dévalorisés. Aide-les à réindustrialiser la France, à remédier aux délocalisations par un protectionnisme raisonnable et à résorber le chômage (NTPS, ENS)
Préserve les Français du péché de GOURMANDISE qui, sous le nom de gastronomie, empêche certains de penser à autre chose qu’à leur ventre, et rappelle-leur qu’ “il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger”. Fais qu’ils ne cherchent pas dans l’alcool, le tabac et la drogue une échappatoire à leurs angoisses. Aide–les à rechercher et à trouver une nourriture simple et saine et à pratiquer une politique agricole judicieuse. Qu’elle permette à un nombre de paysans suffisant pour pratiquer une agriculture biologique moderne, d’assurer à la France l’autosuffisance alimentaire, d’exporter, de repeupler nos villages et de faire revivre ce qu’on a appelé “le désert français”, pour la beauté de nos terroirs et la santé de l’ensemble du peuple. (NTPS, ENS)

CONCLUSION: C’est bien beau, tout ça! Mais nous savons que par la faute de nos “premiers parents”, la pratique de tant de vertus naturelles est bien difficile aux païens, que même les meilleurs chrétiens ne sont pas exempts de défaillances et que seuls les plus grands saints, par la grâce de Dieu ont pu les pratiquer en plénitude. C’est pourquoi, hors laïcité et dans notre privé, nous vous prions, Seigneur trois fois saint, pour la conversion de tous les Français, baptisés, oublieux de leur baptême, athées, musulmans, bouddhistes, francs-maçons, juifs, protestants de toutes espèces etc. à la seule et vraie Église, catholique, apostolique et romaine fondée par Jésus-Christ sur le rocher de Pierre. Nous vous prions pour qu’ils ne soient pas privés de la grâce du baptême et de celles que donnent les autres sacrements, afin que les vertus théologales de FOI, d’ESPÉRANCE et de CHARITÉ les rendent capables d’exercer au mieux les vertus naturelles de TEMPÉRANCE, de FORCE, de PRUDENCE et de JUSTICE.

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Nous vous prions pour que la religion catholique ne dépérisse pas en France, pour que des vocations religieuses et sacerdotales se manifestent en nombre suffisant, pour que nos églises de campagne ne s’écroulent pas faute d’entretien et de célébrations. Autrement dit, en priant pour le salut et la prospérité de la France, nous aurons prié en réalité pour le salut éternel des Français. Vous avez dit, Seigneur trois fois saint, “Cherchez d’abord le royaume de Dieu et le reste vous sera donné par surcroît”. Qu’il en soit ainsi. Sauvez-nous! et pour “le reste”, nous vous faisons confiance.

LE RESTE N’ÉTAIT PAS MAL: Pour partir d’Avignon le 29 à 6 h, plusieurs participants durent arriver la veille au soir et furent hébergés par les Mestelan. Ils jouirent d’un dîner inoubliable, au coucher du soleil, sur la terrasse de leur jardin provençal. Le lendemain matin le car traversa les admirables paysages de l’Ardèche, département de forêts abruptes difficilement exploitables, qui ne peut guère vivre que du tourisme vert et de la farine de châtaigne, où cependant subsistent quelques bourgs non entièrement dépeuplés, et les voyageurs atteignirent leur première étape, le Puy en Velay (Haute Loire), point de départ d’une des routes de St Jacques de Compostelle. Dans l’extraordinaire cathédrale qui domine la ville, juchée sur son rocher volcanique, on leur montra, dans les parties hautes, une fresque du XIe siècle représentant, vêtu à la byzantine, l’inspirateur de Jeanne d’Arc et protecteur de la France, un archange St Michel haut de cinq mètres.

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Dans une chapelle aux poutres rustiques et aux épais murs de lave noire, la messe fut dite devant un retable tout en or. On put toucher (certains même s’y étendent !) une certaine “pierre des fièvres”, probablement un fragment de dolmen, sur laquelle eurent lieu jadis les premières guérisons miraculeuses à l’origine de la fondation du sanctuaire. Je signale aux amis musiciens que sur la plaque consacrée aux noms des prêtres réfractaires martyrs de la Révolution dans le diocèse, on relève un Fauré et un Chabrier. En partant, on salua encore, à travers la vitre du car, l’archange St Michel, ou plutôt sa chapelle, à la pointe de son “dyke”, au plus haut sommet de la ville.

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Une autre étape marquante fut Sainte Catherine de Fierbois (Indre et Loire) où Jeanne d’Arc, sur le conseil de ses voix, envoya chercher l’épée, marquée de cinq croix, qui avait été enterrée derrière l’église, et qui lui était destinée. On la trouva en effet, en bon état, à part un peu de rouille facile à enlever. Selon les historiens, elle y avait été offerte en ex-voto par quelque seigneur, retour des croisades, mais la légende veut que ce soit la propre épée de Charles Martel! L’église, un vrai bijou de gothique flamboyant, est postérieure au passage de Jeanne, mais on y voit la statue de Ste Catherine, garantie authentique, devant laquelle elle aurait prié, et des fac-similés de son épée et de son étendard. La dernière étape marquante, sur le chemin du retour, fut une messe à l’abbaye bénédictine de Fontgombault, dans la Creuse, département le plus pauvre de France et aussi le moins affligé par la délinquance, sanctifié par la présence de quelques quatre-vingt messieurs qui n’ont rien trouvé de mieux à faire de leur vie que de prier et de travailler au fond de ce vallon, d’y adorer Dieu et d’y célébrer ses mystères dans une abbatiale construite de 1091 à 1141 qui a défié les siècles.

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Le Père abbé nous accueillit aimablement, près de l’oratoire d’une Mater admirabilis installé là il y a quelques années, devinez par qui? Par les moines et la Route de l’Europe Chrétienne, bien sûr!

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Parlons aussi de nos hébergements. Non loin de l’Ile Bouchard, nous fûmes accueillis et nourris à Chézelles, dans un château du XIXe s. qui domine un paysage verdoyant intact, avec un beau parc planté de cèdres… Il fut donné jadis aux Pères Montfortains qui le donnèrent à leur tour à la communauté de l’Emmanuel, qui aménage dans les communs des chambres d’hôtes. Nous n’étions pas les seuls; au moment de notre départ une bande d’enfants encadrés par leur moniteurs, jouaient dans la verdure. Enfin et surtout, notre première nuitée se passa au couvent Saint Gildas de Nevers où Bernadette, lasse d’être harcelée par la curiosité des pèlerins de Lourdes, chercha le silence et l’obscurité, où elle termina sa courte vie sous le nom de Soeur Marie-Bernard, et où elle repose, pratiquement intacte, dans une chasse, sous un autel de la chapelle. Ce couvent est grand, noblement bâti, et possède de beaux jardins en terrasse. Il s’y trouve encore des sœurs, habillées en civil, qui l’ont aménagé à la moderne pour y recevoir des groupes. Le dîner y fut excellent.

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REVENONS À BERNADETTE SOUBIROUS (1844-1879) Qu’a-t-elle à voir avec Jeanne d’Arc et Jacqueline Aubry ? Rien apparemment. Beaucoup, en fait. Elle est leur garant, en tant que personnage central des évènements de Lourdes. Je m’explique:

Il est bien entendu que les “révélations privées” dont sont favorisés les mystiques ne sont pas de foi, et qu’on peut en douter, ou même les nier, sans être hérétique. Il est vrai qu’il existe des menteurs et des fous qui prétendent avoir des apparitions, et des maladies psychosomatiques qui peuvent guérir par suggestion. Il est vrai que des paranoïaques ou des schizophrènes peuvent avoir des hallucinations, généralement auditives, plus rarement visuelles. L’Église a mis au point toute une batterie de critères pour les détecter et n’en reconnaît qu’avec une extrême prudence. Vous êtes libres, si vous le pensez sincèrement, de dire “Jeanne d’Arc était paranoïaque” ou “Jacqueline Aubry est schizophrène” et d’affirmer que dans les deux cas, le salut de la France est dû à des causes purement naturelles. Mais dans le cas de Lourdes, c’est particulièrement difficile. D’abord parce que Bernadette a répété à son curé, en patois, des paroles théologiques prononcées par la “dame” apparue, dont elle ignorait entièrement le sens. Ensuite parce que la réalité de l’apparition a été confirmée (l’est encore) par une série de guérisons scientifiquement inexpliquées survenues sur le lieu de l’apparition, passées au crible des examens scientifiques les plus exigeants. Un “Bureau des Constatations” est ouvert à tous les médecins qui veulent étudier leurs dossiers et quiconque peut prendre connaissance des documents publiés par les évêchés pour la soixantaine de guérisons miraculeuses qui ont été reconnues. Il faut donc avoir l’esprit plongé dans l’obscurité d’une sorte d’ “erreur invincible” pour nier de bonne foi la réalité des apparitions de Lourdes et le caractère miraculeux des guérisons conséquentes.
Mon raisonnement est donc le suivant: Monsieur le sceptique, la forte tête, le matérialiste, si, vous en convenez, les apparitions et les miracles de Lourdes sont pratiquement irréfutables, c’est la preuve que d’autres apparitions vraies sont possibles. Je ne dis pas qu’elles le sont toutes, mais vous ne pouvez pas les nier par principe. Il faut les étudier, d’autant plus sérieusement qu’il serait bien extraordinaire que la Sainte Vierge (ou d’autres saints personnages) quittent leur céleste séjour pour ne nous rabâcher que des choses insignifiantes, qui nous importent peu…
Et si la dame apparue , qui a parlé à Bernadette et s’est même laissé toucher par Jacqueline Aubry est bien la Vierge Marie (et qui d’autre pourrait-elle être?), c’est que l’ “Autre Monde” n’est pas un simple “opium du peuple” mais une réalité, et de la plus haute importance…

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UNE PAUSE AUPRÈS DE BERNADETTE. Puisque, depuis sa canonisation le 8 décembre 1933, elle nous est garantie habitante du Paradis, je lui ai demandé, pour occuper la demi-heure que nous avons passée en contemplation devant sa châsse, de m’expliquer un peu comment fonctionne la “communion des saints”: le système de la prière montante et de la grâce descendante, les relais, les hiérarchies, le mécanisme de l’intercession, les possibilités de communication entre ce bas monde et l’Autre etc. et, ma foi, il m’est venu des idées que j’ai trouvées intéressantes.
Le monde du temps, de la vie biologique avec naissance, procréation et mort, de la connaissance indirecte de Dieu par voie neuronale, est séparé du monde de l’Éternité, des âmes sans corps, des “corps glorieux” de Notre Seigneur et de la Vierge, de la connaissance directe, sans recours au cerveau, des réalités divines, par une cloison opaque à nos sens, sauf phénomènes mystiques extraordinaires, mais poreuse aux réalités spirituelles que sont la prière et la grâce. La vision béatifique n’empêche pas ceux qui en jouissent d’avoir une certaine connaissance des choses terrestres, de même que les habitants de la terre peuvent légitimement s’adresser à eux, selon qu’ils les con-naissent et les aiment. L’ensemble fonctionne comme un vaste réseau internet, en beaucoup plus complexe et beaucoup plus subtil que le nôtre parce qu’il met en relations non ces simples ma-chines que sont les ordinateurs mais, depuis la création des anges et des hommes, d’innombrables esprits vivants, capables de pensée, de volonté et d’affectivité, qu’on peut se représenter chacun par une lampe électrique. Les connexions se font par la prière de ceux d’en bas et par des actes de volonté de ceux d’en haut. Toutes sont reliées directement ou par paliers à ces grandes centrales d’énergie amoureuse que sont Marie et la Sainte Trinité. Bien sûr, il y a des interrupteurs, des pannes de courant et, malheureusement, des circuits déglingués difficilement réparables. Le courant qui circule peut revêtir toutes sortes de couleurs et de degrés d’intensité. Certaines lampes diffusent presque continûment une lumière à la fois claire, intense et délicieuse et sont le siège d’innombrables connexions, d’autres plus sourdes et plus rarement connectées. Il y a même un courant violet, à peine lumineux qui passe par l’inconscient des Terrestres lorsque Dieu le Père y perçoit les “gémissements ineffables” poussés par l’Esprit Saint. Tant que le Terrestre en question ne coupe pas le courant, rien n’est perdu! Dieu qui voit le fond des cœurs, comprend toutes sortes de langages, pas seulement notre langage verbal. Il y a des arrangements de formes et de cou-leurs, et des arrangements de sons qui sont des actes d’adoration et d’autres qui en sont le contraire. Pour le Créateur de l’Arc en Ciel et de la Musique des Sphères, cela n’a pas de secret. Le soir même de mon retour, j’entendais une sonate de Debussy pour violon et piano extrêmement surprenante et émouvante, composée en 1915, en pleine guerre, alors qu’il était atteint du cancer qui devait l’emporter. Quand, le 25 mars 1918, il a frappé à la porte du Ciel, l’archange Saint Michel a mis dans un plateau de la divine balance sa vie sentimentale, pas irréprochable, et son agnosticisme, dans l’autre plateau, son œuvre musicale et notamment, cette sonate finale. Com-ment se sont faites les connexions? Dieu seul et Claude-Achille le savent…

Jacqueline Picoche

Sainte Jeanne d’Arc à l’Ile Bouchard

CEREMONIE DU 600ème ANNIVERSAIRE DE NAISSANCE DE SAINTE JEANNE D’ARC

Mes chers amis,

En érigeant aujourd’hui le bas-relief dû au talent de M. Pascal Beauvais, en bénissant avec vous cette plaque qui immortalise le passage de sainte Jeanne d’Arc dans votre paroisse à l’église St Gilles, le 6 mars 1429, l’association La Route de l’Europe chrétienne a vécu cet après-midi un grand moment et je tiens à vous dire toute notre joie et à vous exprimer toute notre reconnaissance :

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– d’abord à Monsieur le recteur du sanctuaire, le Père Xavier Malle, curé de l’Ile Bouchard

– ensuite à Monsieur le Maire et son adjoint qui se sont dépensés pour convaincre Mme l’architecte des bâtiments de France que le bas-relief ne déparerait en rien la beauté du mur d’entrée, mais au contraire, l’ennoblirait

– M. le Général Charpy dont le travail et la patience inlassable ont permis l’aboutissement heureux de ce projet, fruit d’une étroite collaboration.

Créé en 2006, au retour d’un pèlerinage à pied entre Vézelay et Kiev, l’association La Route de l’Europe chrétienne s’est donnée pour tache de réunir l’Europe par la foi, en cultivant le maintien de ses racines chrétiennes. Comment y parvenir ? Tout simplement, en bâtissant des oratoires sur tous les chemins de pèlerinage qui la traversent et qui deviennent ainsi les chemins de la Visitation de Marie vers ses enfants. A ce jour, 27 oratoires, croix ou calvaires ont été dressés. C’est ainsi qu’est né tout naturellement cette année le désir impérieux de évoquer sur les lieux de la dernière apparition de la Sainte Vierge en France en 1947, au sanctuaire de Notre Dame de la Prière le passage de Jeanne, 518 années avant, en 1429. Jeanne d’Arc est une grande sainte, car elle nous aide à redécouvrir l’Amour de Dieu pour les Français, un amour qui n’est jamais fini et qui ne finira jamais. Du 8 au 14 décembre 1947, venue spécialement pour la France, la Vierge Marie a voulu lui redire son inlassable et toute puissante protection, en même temps que lui indiquer la route à suivre que Jeanne a résumée dans sa maxime : « Dieu premier servi ».

Notre vénéré Pape Benoît XVI vient de nous le rappeler : « Avec son témoignage lumineux, sainte Jeanne d’Arc nous invite à un haut degré de la vie chrétienne : faire de la prière le fil conducteur de nos journées, avoir pleinement confiance en accomplissant la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit, vivre la charité sans favoritismes, sans limite et en puisant comme elle dans l’Amour de Jésus un profond amour de l’Eglise. »

Alors aujourd’hui gloire ici bas et gloire là-haut à la plus pure de nos héroïnes. Sainte Jeanne d’Arc, le peuple en jouvence par votre candeur et ennobli par votre courage, ce vieux peuple toujours démaillé par les habiles et les escrocs, toujours ravaudé par la Providence, ce peuple par ma voix vous rend humblement hommage. Il ne cessera jamais de vous dire MERCI du fond de son cœur et de vous aimer.

Vive Jeanne d’Arc pour que vive la France.

Robert Mestelan

Président de l’Association

La Route de l’Europe chrétienne

La Grèce et l’île de Santorin sous la protection de l’Archange Saint Michel

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L’histoire de cet oratoire commence chez Evangelia chez qui le Président de l’association “la Route de l’Europe chrétienne” et son épouse vont quand le temps le leur permet pour se reposer et pour peindre. Evangelia a perdu son mari il y a quelques années et elle dépend des hôtes qu’elle peut accueillir pendant la saison pour élever seule ses enfants.

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Au sud d’Athènes, dans les Cyclades, l’île de Santorin occupe une place particulière en raison de sa nature volcanique qui la fait émerger environ 3000 ans avant J.C. et pourra peut-être demain, la faire disparaître à nouveau. La dernière éruption date de 1956, elle a fait 50 morts.

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La beauté de la mer, ses falaises multicolores et la blancheur immaculée des maisons dessinent le décor de rêve de cet féérique univers. Pourtant, le vrai trésor de l’île n’est pas là. Pour le découvrir, il faut emprunter les ruelles de sa capitale Fira,

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escalader de petits escaliers pour atteindre au sommet la cathédrale St Jean Baptiste de la paroisse catholique et l’église Notre Dame du Rosaire,

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siège du monastère Ste Catherine des Sœurs contemplatives de St Dominique.

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Dernier oratoire de l’année 2012 de la Route de l’Europe chrétienne, l’association a choisi une église pour y déposer une magnifique icône de l’Archange Saint Michel de 1m50 de haut écrite par Madeleine Litaudon de l’Isle sur la Sorgue. Soigneusement empaquetée pour voyager dans la soute de l’avion de Marseille, puis à bord du “Blue Star Delos” après sept heures de traversée,

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l’icône a été offerte par Robert et Claudia Mestelan à la Mère Supérieure, dès leur arrivée.

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Le vendredi 14 septembre, en la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, qu’elle ne fut pas leur joie de la découvrir déjà installée à droite de l’autel et gardée par les 16 Soeurs contemplatives qui constituent la communauté. L’épaisse grille derrière laquelle on les découvre, indique qu’elles se sont séparées du monde pour se donner totalement au Seigneur, mais qu’elles portent constamment dans leurs prières les intentions de l’Europe et du monde: la mappemonde au cœur de la chapelle en est le puissant symbole.

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Un immense M E R C I à toute la communauté qui avec enthousiasme s’est rangée dans la phalange des missionnaires de l’Europe chrétienne.

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Oratoire en l’honneur de Saint Damien de Veuster à Banneux en Belgique

Oratoire pour la Belgique

Au cours d’une liaison en février 2011, le Président et son épouse ont rencontré le recteur du sanctuaire Notre Dame des Pauvres à Banneux, le Père Palm. Il a été demandé si l’association La Route de l’Europe chrétienne pouvait bâtir un oratoire en partenariat avec le sanctuaire et la Belgique.

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Un emplacement très favorable fut trouvé et à la demande des Belges, ce sera un oratoire consacré à Saint Damien de Veuster, apôtre de Molokaï auprès des lépreux.

Saint Damien est né le 3 janvier 1840 à Ninde (Tremelo), dans le Brabant flamand en Belgique, il est le septième enfant de Frans de Veuster, un marchand de maïs, et d’Anna-Katrien Wouters. Après avoir suivi l’enseignement primaire en flamand dans une école de Werchter, un village voisin, il est envoyé en 1858 à Braine-le-Comte pour y améliorer son français. Il n’y reste pas longtemps : au début de l’année 1859 il arrive à Louvain pour y demander son admission chez les Pères des Sacrés-Cœurs de Picpus, un ordre missionnaire chrétien. Il commence son noviciat en février, et prend pour nom “Damien” en référence à saint Damien. Il suit ainsi les pas d’Auguste, son frère aîné.
À la fin de son noviciat à Louvain, Damien est envoyé à Paris (au couvent de la rue de Picpus1). Il y prononce ses vœux le 7 octobre 1860. Il fait “du latin et du grec du matin au soir” écrit-il à ses parents. En septembre 1861, il est de retour à Louvain pour les études de philosophie et théologie qui le préparent plus immédiatement au sacerdoce. Tous les jours, il demande la grâce d’être envoyé un jour en mission.

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Il aime prier devant l’image de Saint François Xavier. Enfin, en 1863 son rêve se réalise. Il part du port de Brême, en Allemagne, en direction des îles Hawaï. Le voyage dure 139 jours. Dorénavant, il passera 25 ans de sa vie dans ces îles, à soigner les lépreux.

Dans l’île, en servant les lépreux, il remplit toutes les fonctions qu’il peut : médecin, charpentier, maçon. Cuisinier, enseignant, etc. Beaucoup de lépreux n’ont plus de doigts ni de mains, de telle sorte que c’est le P. Damien qui leur construit un cercueil et creuse leur tombe.

Bien qu’il ait un tempérament irritable contre tout ce qui contrarie ses devoirs sacerdotaux, il devient comme un enfant quand il est avec des enfants. Il a un grand charisme. Il ne se contente pas de donner : il le fait avec amour.

Les enfants sont ses préférés. Ils trouvent en lui un père et une mère qui les aime. Sa maison est toujours pleine d’enfants lépreux qui mangent avec lui. Ils sont sa vraie famille. Il les prend dans ses bras, même quand ils sont sans bandages. Il dit : « Le corps se corrompt rapidement. Seule l’âme compte ». Il a toujours tout fait pour garantir à ses enfants un vrai foyer. L’orphelinat sera toujours au centre de son attention.
Il a créé une belle chorale d’enfants. À son frère, il écrit : « Mes enfants chantent comme s’ils étaient des musiciens chevronnés. La tuberculose et la mort ont préparé les voix les plus belles de ma chorale »

Il disait : « Ne vous inquiétez pas pour moi : quand on sert Dieu on est heureux partout »

En 1885 il tombe malade. Il a contracté la lèpre. Il meurt quatre ans plus tard, le 15 avril 1889.

“JE TROUVE MA CONSOLATION DANS MON UNIQUE COMPAGNON QUI NE ME QUITTE PAS”, DISAIT-IL EN PARLANT DE LA PRÉSENCE RÉELLE DU CHRIST DANS LE TABERNACLE. LA COMMUNION EUCHARISTIQUE EST LE PAIN DE TOUS LES JOURS POUR LES PRÊTRES ET LES CONSACRÉS, LA FORCE POUR CELUI QUI VEUT ÊTRE MISSIONNAIRE”
(S.S. Jean-Paul II, Homélie, Bruxelles 4 juin 1995)

Un bas-relief, exécuté par le sculpteur Pascal Beauvais a été réalisé et acheminé par lui à Banneux. Pour sa bénédiction, une délégation a fait le voyage jusqu’à Banneux. Conduite par son président, Robert Mestelan, y participaient Mme Jacqueline Picoche, M. et Mme Louis Chevalier, Mme Claudia Mestelan.

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ESCAPADE EN BELGIQUE 16 ET 17 JUIN 2012

RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER

Compte-rendu par Jacqueline Picoche

Qu’ils ne se réjouissent pas trop vite, les Francs-Maçons de Bruxelles et de la Belgique officielle, à la pointe de toutes les nations en matière eugénique, euthanasique, avortique, homophilique, islamophilique et christianophobique.
Ils ont occulté la Belgique catholique, mais ils ne l’ont pas complètement étouffée, comme on peut le constater quand on visite le grand domaine marial et forestier de Banneux, sur le plateau des Hautes Fagnes, région champêtre et pastorale où culmine le massif des Ardennes, dominant la plaine flamande et ses villes.

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LE PÈRE DAMIEN

La Route de l’Europe Chrétienne leur a opposé un adversaire de poids en la personne de Saint Damien (1840-1889) né Jozef De Veuster, missionnaire flamand, membre de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, ou “Pères de Picpus”, canonisé par le pape Benoit XVI le 11 octobre 2009 et considéré par l’Église comme un “martyr de la charité”.

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À son époque, l’archipel d’Hawaï, découvert en 1778 par le Capitaine Cook, (et devenu, en 1959, après une longue période de protectorat, le 50e État des Etats-Unis), avait été unifié par un roi local nommé Kamehameha. Il était encore indépendant et excitait les appétits colonialistes des États-Unis, de la Russie, de la Grande-Bretagne et de la France. Cette dernière s’y était implantée en 1837 grâce au capitaine Du Petit-Thouars, et c’est une société missionnaire française, la congrégation de Picpus, qui y introduisit le catholicisme. C’est ainsi que le P. Damien fut envoyé en 1863 s’occuper des lépreux placés en quarantaine sur l’île de Molokai , d’où le nom de saint Damien de Molokaï qui le distingue d’autres bienheureux nommés Damien. Il leur consacra sa vie, et les soigna avec un parfait dévouement ; il contracta lui-même la lèpre en 1884 et malgré ses souffrances physiques, poursuivit son travail de missionnaire jusqu’en 1889, année de sa mort.
Assurément, à une époque qui ignorait les antibiotiques, les soins qu’il dispensait à ses malades, priant à la fois pour la santé de leur corps et le salut de leur âme, n’étaient guère que ”palliatifs“ et il ne lui serait pas venu à l’idée de les “euthanasier”. D’où l’importance d’implanter un oratoire à sa mémoire dans un lieu fréquenté par beaucoup de malades et bien organisé pour les recevoir. Car enfin, Banneux, c’est un peu Lourdes en Belgique, et, outre les pèlerins venus de nations lointaines, nombreux sont les malades Belges, Luxembourgeois (tout proches), Hollandais, Allemands, et peut-être quelques Français frontaliers, qui viennent y passer un “triduum”, et qui y obtiennent des grâces, si l’on en juge par les innombrables ex-votos qui tapissent les murs et même les plafonds des divers édifices du domaine, et les béquilles abandonnées dans la “chapelle des apparitions”. Un seul regret : il n’y a pas, comme à Lourdes, un “bureau des constatations” avec expertises médicales sérieuses, de sorte que des miracles resteront douteux ou ignorés.

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RAPIDE HISTOIRE DE BANNEUX-NOTRE DAME. En 1914, Banneux, était un hameau de 300 et quelques habitants qui n’avait pas d’église paroissiale mais une simple chapelle, desservie non par un curé mais par un chapelain. Ses habitants avaient fait le vœu, s’il n’avait pas à souffrir de la guerre, d’appeler leur petit village Banneux-Notre Dame, ce qui fut fait officiellement en 1919, aucune maison n’ayant été détruite, ni aucun habitant tué.
Et voilà que le 15 janvier 1933, se souvenant peut-être de ce vœu, Notre-Dame en personne entame une série de huit apparitions dont la dernière eut lieu le 2 mars. C’est une certaine Mariette Béco, 11 ans, qui en est favorisée. Elle est l’ainée d’une famille de sept enfants qui en comptera ultérieurement onze! Son père, maçon a bâti de ses mains leur maison de briques, à l’écart du hameau, en lisière de la forêt. Elle-même n’est assidue ni à l’école ni au catéchisme; elle aide beaucoup sa mère, souvent malade, dans tous les travaux du ménage; on dit qu’elle sait même traire les vaches, preuve que les Béco ont des vaches.
Lors de la première apparition, à 19 h, il fait nuit quand Mariette aperçoit, par la fenêtre, une dame lumineuse qui se tient dans le jardin potager, devant la maison. Il fait un froid de loup et il fera mauvais temps pendant toute la période des apparitions. La Sainte Vierge se soucie peu de la météo, ou peut-être lui donne une valeur symbolique. Le deuxième jour, elle entraîne Mariette vers une source proche où le bétail va occasionnelle-ment s’abreuver et lui dit de “pousser ses mains dans l’eau”, l’emploi de ce verbe inattendu s’expliquant peut-être par un wallonisme, et surtout par le fait que la source était gelée et qu’il fallait en effet “pousser” pour casser la mince couche de glace et atteindre l’eau. Désormais tous les pèlerins imitent ce geste.

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La dame se réserve cette source qui désormais ne servira plus d’abreuvoir. Le troisième jour, elle se nomme “la Vierge des Pauvres”, révèle qu’elle est venue “pour soulager les malades”, et précise que la source est “réservée pour toutes les nations”. Dans les apparitions suivantes, elle demande une “petite chapelle” et redit qu’elle est venue “soulager la souffrance”, Monsieur le chapelain, qui traversait alors une grave crise intérieure, ayant chargé Mariette de lui demander un signe, elle refuse et dit seulement “Croyez en moi, je croirai en vous”. Il reconnut plus tard que “le plus grand miracle de Banneux” avait été sa conversion. Lors de la dernière apparition, elle n’est plus seulement la “Vierge des Pauvres”, mais parle plus majestueusement: “Je suis la mère du Sauveur, Mère de Dieu, priez beaucoup”.
Mariette est intelligente mais ignorante et très naïve; elle parle plutôt le dialecte wallon que le français et elle est obligée de demander à son père l’explication de deux mots prononcés par la “dame” , qu’elle ne comprend pas: nation et soulager. Elle se demande pourquoi c’est à elle que la dame se révèle comme “la vierge des pauvres”. Les Béco ne sont pas riches, certes, mais elle estime qu’il y a dans le village des gens encore bien plus pauvres qu’eux. Alors qu’elle avait pratiquement abandonné la messe et le catéchisme, elle devient soudain très pieuse, assidue à réciter son chape-let et fait sa première communion le lendemain de la cinquième apparition. Elle ne tire aucune vanité de son rôle qu’elle considère comme celui du facteur qui apporte une lettre, rien de plus.
Les apparitions ont été solennellement reconnues par l’évêque de Liège le 22 aout 1949.

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POURQUOI BANNEUX? POURQUOI 1933?

La première apparition a lieu exactement 15 jours avant que Hitler soit nommé chancelier du Reich (30 janvier). L’incendie du Reichstag a lieu pendant la période des apparitions et les premiers camps de concentration s’ouvrent en Allemagne, d’abord pour les communistes en attendant le tour des Juifs. Une grave crise économique se développe: l’Allemagne est passée de 600 000 chômeurs en 1928, à 6 millions en 1932. Cela fait beaucoup de pauvres!
Pendant ce temps-là, la France vit les “années folles”, Léon Blum défend à la Chambre la politique de désarmement et rejette l’idée d’une guerre préventive. Benoît Frachon s’empare de la CGT et en fait une “courroie de transmission” du parti communiste aux ordres de Moscou. L’affaire Stavisky révèle la corruption des milieux politiques.
Il y a, on le voit, bien des raisons de “prier beaucoup”.
Quant aux nations auxquelles la source est “réservée”, la Vierge pensait peut-être à celles dont elle a annoncé à Fatima la disparition (“plusieurs nations seront anéanties…”), en tous cas à celles qui seront meurtries par la guerre ouverte et par la “guerre froide” et plus lointainement à l’hostilité mondialiste à l’égard du fait national. On peut penser que la “société des nations” qui a sa préférence n’est pas celle de l’euromondialisme, des multinationales et des marchés financiers… Serait-elle favorable au multilinguisme? Il est remarquable que le diocèse de Liège où se situe Banneux, est le seul de toute la Belgique à être trilingue: selon les cantons, on y parle français, flamand, ou allemand. Et même quadrilingue si l’on compte le dialecte wallon, pas complètement oublié! Aujourd’hui, les mâts ne sont pas assez nombreux pour recevoir tous les drapeaux de tous les pays d’où viennent les pèlerins et nombreux sont les petits monuments commémorant un pèlerinage national particulièrement important.
Il paraît que les catholiques allemands considéraient Saint Michel comme le patron de l’Allemagne, ce qui, au cours de trois guerres successives, dut poser des problèmes à l’archange connu pour être également l’ange gardien de la France. Or, à la fin de la guerre, le chancelier Adenauer, catholique convaincu, résolu, comme de Gaulle, à réconcilier la France avec l’Allemagne, fut invité à Banneux et voulut y laisser sa marque. Il fit construire dans le domaine une chapelle dédiée à Saint Michel avec un vitrail consacré à une sainte française qui avait eu des rapports privilégiés avec lui: Jeanne d’Arc, représentée sur son bucher. Cette chapelle est peut-être le plus bel édifice de tout le domaine, et le Saint Sacrement y est perpétuellement exposé.

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LA SAINTE VIERGE FAIT DE LA POLITIQUE ? Oui, mais pas toujours et pas seulement. Certaines de ses apparitions sont évidemment en relation avec de grands évènements historiques. On se souvient qu’en 1830, elle avait prédit, rue du Bac, à Catherine Labouré, la chute de la monarchie de Charles X: « Mon enfant, les temps sont très mauvais; les malheurs vont fondre sur la France; le trône sera renversé…” , et où elle avait offert, comme remède, sa médaille miraculeuse. Les grandes et solennelles apparitions de Fatima, où elle demande (sans jamais l’avoir obtenue) la consécration de la Russie (et non du Monde) à son Cœur Immaculé, se situent au début de la révolution de 1917. Celles de l’Ile Bouchard, en 1947, font prier des petites filles pour la France qui est “en grand danger” de tomber sous régime soviétique et y échappe. Celles de Banneux se situent, moins explicitement, peut-être, dans cette lignée, au moment où l’Allemagne contracte une maladie nommée “nazisme”. Et en 1981 et 1982, Jean-Paul II était sans doute bien inspiré d’invoquer pour le salut de la Pologne menacée d’une invasion soviétique et soumise à l’ “état de guerre” la Vierge de Jasna Gora qui l’avait déjà dans le passé, sauvée des Suédois. Après tout, il a été exaucé…
Outre un avertissement temporel donné dans des circonstances précises, toutes ces apparitions ont évidemment un contenu théologique. Elles nous donnent à méditer sur les jeux de la Providence divine et de la liberté humaine, sur le péché qui paralyse les âmes et dont la maladie que la Vierge vient guérir est le symbole, de même que la source est le symbole de l’eau du baptême et de l’eau qui jaillit du côté transpercé du Christ, inépuisable source de grâces . Quant aux nations, auxquelles la source est réservée, elles font peut-être écho à la parole évangélique “Allez, enseignez toutes les nations”, mise en pratique par le Père Damien parti au bout du monde à la fois évangéliser et soigner.

BERNADETTE, LUCIE, JACQUELINE, MARIETTE…

Que devient-on lorsqu’on a été favorisé(e) d’apparitions de la Sainte Vierge? Il n’y a pas de règle. On fait comme on peut, et ce n’est pas toujours facile. La Vierge avait dit à Bernadette Soubirous qui finit sa courte vie, on le sait, religieuse dans un couvent de Nevers: “je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre”. Lucie, seule survivante des trois enfants de Fatima, mourut très âgée au carmel de Coïmbre.
De Jacqueline Aubry et de Mariette Béco, je ne sais que ce que m’ont dit des personnes qui les ont connues. Jacqueline resta célibataire et devint enseignante dans un collège catholique de Tours relevant de la congrégation de Jeanne Delanoue, où elle ramena, de jeunes gens à la religion; et aujourd’hui, ayant atteint l’âge de la retraite, elle se tient à la disposition des pèlerins qui veulent avoir son témoignage.
Mariette fut poussée à se faire religieuse mais protesta que ce n’était pas du tout sa vocation, se maria et eut plusieurs enfants qui ne lui donnèrent pas toute la satisfaction qu’elle aurait pu en attendre. Un beau jour, des Francs-Maçons lui offrirent de l’argent pour qu’elle dise que ses apparitions étaient de la blague et qu’elle avait tout inventé. Elle les reçut à coups de pieds au cul, mais son mari ne l’entendait pas de cette oreille et la tension devint entre eux si forte et si intenable qu’elle se sépara de lui sans vouloir jamais divorcer. Quand le pape Jean-Paul II vint à Banneux le 21 mai 1985, il désira la voir et elle le rencontra en tête à tête, mais aussitôt après, elle se perdit dans la foule des malades, désirant surtout ne pas se faire remarquer. Elle est morte à l’âge de 90 ans, l’année dernière, après avoir été l’objet de beaucoup de critiques, d’injures et d’incompréhensions.

Croix rouge aux Courens, Beaumes de Venise

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On peut dire que ce fut un beau chemin de croix. Il a accordé beaucoup de grâces à tous ceux qui le mercredi 4 avril ont tenu le faire avec l’association « Sauvegarde de la chapelle Saint-Hilaire », les jeunes lycéens de Carpentras et de Beaumes et leur Archevêque, Monseigneur Jean-Pierre Cattenoz. Rien n’a manqué, ni le soleil, ni la pluie, ni la ferveur, ni les difficultés du terrain. Partant de Notre Dame d’Aubune, il s’agissait de rejoindre la chapelle saint Hilaire, 190 m plus haut, en méditant sur les souffrances et la mort du Christ, à l’issue d’une marche d’une heure et demi à travers les rochers et la forêt, en portant une belle croix rouge de 3m40. Plantée à son arrivée sur le belvédère, elle présidera désormais aux travaux des bénévoles qui œuvrent avec courage au sauvetage de l’église saint Hilaire, jusqu’à leur achèvement.

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La couleur rouge de la Croix ne doit pas surprendre, car elle a une histoire et une origine qui remonte à l’apparition de la Sainte Vierge le 17 janvier 1871 en France à Pontmain. C’était l’hiver, la France avait été envahie par les Prussiens et les toits de ce petit bourg de Normandie étaient blancs. A dix-sept heures, un enfant travaillant dans la grange, sort et tout à coup s’écrie : « Il y a une belle dame au-dessus du toit ! » Tous les enfants, et seulement eux, aperçoivent alors une dame en robe bleue, toute piquetée d’étoiles, avec une couronne d’or, cernée d’un liséré rouge et tenant dans ses mains un crucifix rouge. Lorsque d’autres enfants accourent, une phrase s’écrit dans le ciel :
« …mais priez, mes enfants. Mon Fils se laissera toucher. Il vous exaucera en peu de temps. » M. le curé vient, la foule des villageois aussi et toute le monde chante et prie. A vingt-et-une heure, l’apparition a cessé. Ces faits merveilleux se sont passés à la fin de la guerre. Grâce aux prières, tous les hommes du village sont rentrés sains et saufs.*
En cette période où la France inquiète sur son avenir et les responsables politiques chargés de la conduire s’interrogent, ce chemin de Croix qui n’a rassemblé que des gens courageux (les autres sont restés prudemment dans la tiédeur et le confort de leurs maisons) avait comme à Pontmain le mérite de rassembler des chrétiens qui voulaient prier pour la France.

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Il affirmait aussi que les catholiques du diocèse n’avaient peur ni de la pluie, ni du martyre auquel il semble qu’ils soient maintenant appelés. Le livre des Lamentations, cité au cours de la procession, le rappelait : « Je suis devenu la risée de tout mon peuple. Il m’a saturé d’amertume, il m’a enivré d’absinthe. Il a brisé mes dents avec du gravier, il m’a nourri de cendre. Mon âme est exclue de la paix, j’ai oublié le bonheur (Lm3, 14-18).

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A l’arrivée à l’église saint Hilaire, le père Marcel Bang a bénit solennellement la Croix qui a été glissée dans le socle. Au centre du belvédère, entourée de deux cyprès, elle bénit maintenant toutes les paroisses du diocèse. Monseigneur Cattenoz, qui conduisait le chemin de Croix avec le père Yannick Ferraro, devait affirmer : « La reconstruction de cette chapelle est un projet bénit par le Seigneur. Il sera le signe du renouveau de la foi dans notre diocèse. »
Désormais, la colline de Beaumes, marquée au fer rouge, est rechristianisée et le Christ Redempteur, notre Soleil d’Amour, brille d’un vif éclat.
« Seigneur deliez notre langue pour que nous fassions honneur à Votre Saint Nom. Eclairez notre esprit, pour que nous révélions à ceux qui l’ignorent ce que Vous Êtes, Vous le Père du Fils Unique de Dieu. » (saint Hilaire)

* Après la défaite de Sedan, faisant amende honorable, les Français ont érigé la basilique de Montmartre accomplissant l’une des trois demandes de Paray-le-Monial.

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Espagne: Oratoire en l’honneur de saint Joseph à Vélez Rubio

Cet oratoire a été béni le 19 mars en Andalousie en présence des membres de l’association et des autorités de la ville

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L’oratoire, placé à la fontaine du chat (fuente del gato), couronne un emplacement qui rassemble traditionnellement depuis de longues années la population de Vélez Rubio. Elle y vient pique-niquer pour la saint Joseph.
Elle marque le début du printemps.

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veuillez vous reporter à la rubrique “voyages-pèlerinages pour le compte-rendu détaillé.

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Bildstock zu Ehren des heiligen Niklaus von Flüe in Einsiedeln / Schweiz

Am Freitag, 15. April 2011 wurde am Jakobsweg, ausserhalb Einsiedeln, ein Bildststöckli zu Ehren des heiligen Bruder Klaus fertiggestellt.

In der Nische des Bildstöckchens befindet sich eine Statue des heiligen Bruder Klaus, geschaffen von einem französischen Künstler, Herr Pascal Beauvais aus Brive, hinter einem schmiedeisernen Gittertürchen mit den Initialen S und N – Sankt Niklaus. Am Sockel ist ein Stein mit dem Logo des Initianten, des “Vereins des christlichen Europawegs” eingelassen, sowie die Jahreszahl 2011. Im Jahre 2009 gelangte der Verein “La Route de l’Europe chrétienne” in Velleron (Frankreich) an das Frauenkloster Au mit der Bitte um einen Platz und um die Mithilfe bei der Erstellung eines Bildstöckchens am Jakobsweg. Schon in verschiedenen Ländern wurden in diesem Sinn Gedenkstätten erstellt.

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Das Frauenkloster übernahm in der Folge die Koordinierung der Ausführung. Den Platz stellte nach verschiedenen Abklärungen die Genossame Dorf-Binzen in verdankenswerter Weise zur Verfügung. Nische und Statue wurden aus Frankreich geliefert. Aushub, Maurerarbeiten, Zusammenführung der Nische, sowie andere Hilfsdienste, wie Transport und so weiter, wurden zum grossen Teil von Freiwilligen ausgeführt. Im Namen des Vereins “La Route de l’Europe chrétienne” dankt das Frauenkloster allen hochherzigen Mitbeteiligten sehr herzlich mit einem “Vergelt’s Gott”.

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Man weiss, dass Bruder Klaus auch nach Einsiedeln gepilgert ist. Vielleicht ist er über den heutigen Jakobsweg an den Wallfahrtsort gelangt. Den vielen Fusspilgern, die ihm von jetzt an auf diesem Wegstück begegnen, sei er ein Begleiter, Beschützer und Fürsprecher auf ihrem Lebensweg. Die feierliche Einweihung des Bildstöckchens ist auf den Eidgenössischen Dank-, Buss- und Bettag, den 18. September 2011 festgesetzt.

Croix orthodoxe à la paroisse de Lyshnia en Ukraine

Bénédiction le 23 février 2011:

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En dépit de l’hiver, particulièrement rude en Ukraine, nous avons eu la grande joie d’édifier en ce début d’année 2011 une croix à l’entrée de la paroisse orthodoxe de Lyshnia (à 40 km au sud-ouest de Kiev).

La croix mesure environ 3 mètres, elle a été réalisée par le menuisier du pays et vernissée pour résister aux intempéries. Comme vous pouvez le constater, la neige était au rendez-vous et il faisait très froid.

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Le père Filaret a procédé le 23 février à la bénédiction. Pour nous c’était un très beau symbole pour l’unité des chrétiens affirmant la volonté commune de l’Europe de défendre ses racines. Nous remercions chaleureusement le bienfaiteur de notre association qui a bien voulu offrir cette croix à nos frères orthodoxes!

Oratoire en l’honneur de Saint Nicolas de Flüe en Suisse

Oratoire à Einsiedeln, Canton de Schwyz / Suisse dédié à Saint Nicolas de Flüe, patron de la Suisse

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L’oratoire est placé le long du chemin de St Jacques de Compostelle.

Au cours de notre voyage en Bavière nous avions pu parler avec l’association Suisse, c’était le 19 mars 2010, jour de la Saint Joseph et ce grand patriarche nous a bien aidé! Nous avions pu voir l’emplacement et nous mettre d’accord! Nous leur avions déjà remis la pierre avec le logo de la Route de l’Europe chrétienne.

Début juin 2010 nous avons porté les pierres pour la niche, la statue, la grille et la croix à Einsiedeln, voici l’emplacement.

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Au cours du voyage-pèlerinage en septembre 2011, a eu lieu sa bénédiction:

Si les gouttes de pluie pouvaient parler, elles nous raconteraient une journée si belle et si chantante … avant de ruisseler vers les près émeraudes de Suisse que tous nos adhérents pourraient à juste titre nous envier de l’avoir vécue…

Réveil dimanche 18 septembre à Einsiedeln. La cloche du monastère sonne dès 5 heures pour les laudes. Aujourd’hui nous avons droit à un carillon pour annoncer la fête du dimanche national d’action de grâce, de prière et de pénitence (Bettag). Sur les vitres de l’hôtel St Georg la pluie crépite déjà : elle nous incite à la prière.

9h Messe chez les sœurs Bénédictines au monastère In der Au. « Allerheiligen », nom du chœur des chanteurs d’Einsiedeln du canton de Schwyz est en place au fond du chœur. Pendant une heure et demie, ils vont réjouir nos cœurs et charmer nos oreilles par leur beau répertoire, un timbre de voix d’une parfaite justesse aux résonances montagnardes et des tyroliennes endiablées qui vont nous faire grimper jusqu’au sommet du Mythen. Leur tenue de gardiens de vaches est du plus bel effet, et leurs sabots à grosse semelle de bois, bien sympathiques. Nos amis Allemands sont venus spécialement d’Ottobeuren : il y a là Franz Fakler et son épouse Klara, Joseph Lutz et Reinald Scheule, le talentueux organiste qui va interpréter avec brio l’entrée et la sortie en accompagnant l’hymne national Suisse à la fin de la messe.

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On espérait une accalmie, mais à la sortie de la messe, la pluie redouble, ce qui ne dérange en rien la formation du cortège. En tête le drapeau Suisse déployé, il est suivi par celui de la France frappé du Sacré Cœur et par celui de l’association La Route de l’Europe chrétienne : les cœurs de Jésus et de Marie, surmontés de la couronne du Christ Roi et entourés des 12 étoiles de l’Apocalypse.

La pluie redouble, mais elle n’entrave aucunement le mouvement irrésistible de la procession qui s’ébranle courageusement sous la frêle protection de parapluies multicolores. Sept cent mètres nous séparent de l’oratoire. Sautillants entre les flaques, nous chantons de tout notre cœur : « Laudate Mariam », puis « Nous voulons Dieu, Vierge Marie » et enfin les litanies de Saint Nicolas de Flüe. Le chemin nous conduit au carrefour du chemin de Saint Jacques et du chemin des bergers où a été placé l’oratoire Saint Nicolas de Flüe . Conçu comme un tabernacle, la niche contenant la statue du saint s’élève sur un pied de 1m50. On ouvre la porte délicatement ouvragée, peinte couleur bronze et soudain apparaît « Bruder Klaus ». Revêtu d’une robe de bure bleu horizon, il élève la main droite pour nous protéger, tandis que sa main gauche tient fermement le chapelet et le bâton.

Le père Nathanaël Wirth procède alors à la bénédiction. Il lit l’Evangile, puis asperge d’eau bénite l’oratoire et les assistants.

Tous ensemble, nous récitons la prière de Saint Nicolas de Flüe : « Mon Seigneur et Mon Dieu
ôte de moi, tout ce qui m’éloigne de Toi
Mon Seigneur et Mon Dieu
donne-moi tout ce qui me rapproche de Toi
Mon Seigneur et Mon Dieu
détache-moi de moi-même pour me donner tout à Toi. »

La pluie continue à dégringoler joyeusement. Quelle pluie de grâces et quel admirable baptême !

Heureusement, à environ 100 mètres, depuis très longtemps, la Providence avait construit une cabane en bois, fermée de trois côtés, avec un Christ sur la paroi, modeste abri pour les pèlerins de St Jacques. Elle nous permet maintenant d’arroser cet évènement inoubliable au sec. Le vin du Ventoux coule à flots et nous buvons à la santé de la Suisse et de son vénéré patron, en chantant les plus beaux chants de notre répertoire.

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Nous sommes un peu serrés, mais tous très joyeux et très unis, les religieuses Bénédictines, Mère Benedicta, quelques chanteurs de la messe, l’association qui nous a donné le terrain, le sculpteur qui a aidé au montage de l’oratoire et les 35 participants de ce pèlerinage d’automne, organisé par l’association La Route de l’Europe chrétienne » qui sont venus de Provence, de Nice, des Alpes, du Dauphiné et de Paris.

Au déjeuner de fête qui suit à l’hôtel St Georg, nous honorons particulièrement nos amis Suisses et Allemands (Franz et Klara Fakler, Joseph Lutz, Reinald Scheule) en leur offrant une bonne bouteille de vin de Caromb.

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Depuis la Pentecôte d’amour vécue ce matin sous la pluie lors de la bénédiction de l’oratoire, une grande joie et une concorde totale s’est mystérieusement installée entre nous, elle durera toute la journée.

L’après-midi, les vêpres, la procession solennelle à Notre Dame des Ermites, la Vierge Noire, le Salut du Saint Sacrement et un magnifique concert de chants religieux interprété par la chorale Roumaine de Cluj, vont constituer la suite du programme de cette journée exceptionnelle.

Puisse ce nouvel oratoire, bâti sur la route de l’Europe chrétienne et consacré à Saint Nicolas de Flüe, aider la Suisse à rendre à Dieu la seule place qui Lui est due : la première. Oui, en Suisse comme dans tous les autres pays « le Christ est la seule espérance de l’Europe ».

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Merci, Mère Bénédicta et soeur Michaela, pour votre aide! (sur la photo: le Président, Soeur Michaela et le maçon)

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