Bangor – Bobbio La Route Saint Colomban

15 avril – 20 septembre 2007

Lorsque le 15 avril nous avons quitté la fontaine Saint Michel à Paris, nous avions l’ambition de refaire le parcours terrestre de Saint Colomban, le grand moine Irlandais, qui consacra toute sa vie au profit de l’évangélisation de l’Europe.

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En nous laissant guider par son exemple, Saint Colomban nous a appris qu’il fallait garder les yeux fixés sur la croix du Christ, et que notre seule ambition en ce monde était de l’imiter.

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En le suivant, lui qui était parti de Bangor en Irlande vers 585, pour évangéliser la Gaule, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche et le nord de l’Italie, nous avons médité la « Peregrinatio propter Dominum », une espèce d’évangélisation errante qui a permis de redonner une âme au continent ravagé par les invasions barbares et l’effondrement de l’empire romain.

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La Providence apportant chaque jour Sa Présence, nous avons relié la mer d’Irlande à l’Adriatique en 155 jours, de Bangor à Bobbio et Loreto, en traversant huit pays ( l’Irlande, l’Angleterre, la France, l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, le Liechtenstein et l’Italie.

Il aurait fallu pour être conséquent, s’arrêter à Bobbio, là où notre grand missionnaire Européen, mort le 23 novembre 615, repose dans la crypte grandiose du monastère qui porte son nom et où, les larmes aux yeux, nous avons pu le vénérer,

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mais Claudia, dès le départ, avait suggéré que si nous arrivions sains et saufs à Bobbio, il conviendrait de rendre grâce et de remercier aussi Notre Dame en nous rendant dans sa « sainte maison » à Loreto. Ce fut donc une belle rallonge de 500 km (nous ne l’avons pas regretté), qui nous a permis de terminer le pèlerinage dans « sa maison », ramenée de Nazareth, et sur l’autel de laquelle on peut lire : « Hic verbum caro factum est ». Pouvait-on imaginer une conclusion plus belle, un point d’orgue plus élevé, une fontaine de grâces aussi abondante ?

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Sur ce dernier tronçon Italien, deux étapes nous ont particulièrement marquées : l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre à Gricigliano près de Florence et le Mont Alverne, la montagne escarpée où Saint François, deux ans avant sa mort, a reçu les stigmates. Imaginez d’abord une colline plantée d’oliviers et de cyprès se détachant sur le ciel de Toscane, une villa Romaine bercée par le doux murmure des eaux et vous connaîtrez le lieu d’exception qui abrite, loin des fracas du monde, la formation des séminaristes du Christ Roi, parmi lesquels il y a beaucoup de Français.

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On découvre avec enthousiasme, que les séminaristes sont formés dans un esprit de serviteur. Dans la paix, la bonne humeur et la piété, les séminaristes méditent, travaillent et prient. Quant à la sainte liturgie, elle est d’une perfection rare, ici rien n’est trop beau pour Dieu.

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A l’Alverne (La Verna), Saint François nous attendait. Pas celui du frère loup, ni le chantre de la Création, mais le serviteur pauvre qui aime porter la croix de Jésus. Après Jean-Paul II nous nous sommes écriés : « Ô Saint François, toi, le stigmatisé de l’Alverne, le monde a la nostalgie de toi, icône de Jésus crucifié. Il a besoin de ton cœur ouvert à Dieu et aux hommes, de tes pieds nus et blessés, de tes mains transpercées et suppliantes. Il a la nostalgie de ta voix frêle, mais forte de la puissance de l’Evangile. »

Robert et Claudia Mestelan
La Route de l’Europe chrétienne