Oratoire en l’honneur de l’Enfant Jésus de Beaune à Meursault en Bourgogne

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A Meursault, c’est la Famille Bouzereau qui a accepté la mission de réaliser cet oratoire en belle pierre de Bourgogne. Réalisé au cours de l’été 2007, grâce aux soins apportés par Pierre et Marie-Paule Bouzereau, l’oratoire se dresse maintenant magnifiquement entre deux noyers au lieu dit “les noyers de Rougeot” (colline à l’ouest de Meursault). La statue a été superbement peinte par Anne Omnes.

Le samedi 13 octobre 2007 a eu lieu la bénédiction de l’oratoire en l’honneur de l’Enfant Jésus de Beaune.

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Le programme comportait le matin un pèlerinage à Notre Dame des Vignes suivi de la sainte Messe à l’église de Volnay et un Pic-nic tiré du sac dans le jardin de Pierre Bouzereau.

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L’après-midi a eu lieu la procession vers l’oratoire et la bénédiction par M.
le curé de Meursault en présence de toute la population et de la municipalité.

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En fin d’après-midi a eu lieu le vin d’honneur, offert par la municipalité dans les jardins de l’école paroissiale avec une allocution de Robert Mestelan, President de l’Association “La Route de l’Europe chrétienne”.
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Discours de Robert Mestelan, Président de l’Association « La Route de l’Europe chrétienne ce 13 octobre 2007 à Meursault à l’occasion de la bénédiction de l’oratoire en l’honneur de l’Enfant Jésus de Beaune

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Réjouissons-nous ensemble pour ce qui vient de se passer aux « Noyers de Rougeot ». Réjouissons-nous de cet oratoire, fruit de votre travail et de vos prières, installé maintenant sur la colline de Meursault et qui va vous bénir jusqu’à la fin de vos jours. Comme toute action humaine, cette construction est le fruit de la bonne volonté et d’une histoire, d’une double histoire, que je tiens à vous raconter. La dévotion pour l’Enfant Dieu fait homme, le culte de l’enfance du Sauveur, est une grâce. Elle fut accordée au Carmel, réformé par Sainte Thérèse d’Avila, dès le début de son existence. « Pour fonder un monastère, » disait-elle, « il ne faut qu’une petite cloche, une maison de location, l’Enfant Jésus et Saint Joseph. » Issue d’un mariage entre une princesse Espagnole et une famille noble de Prague, la princesse Polyxénie de Lobkowicz offre la statue de l’Enfant Jésus au Carmel de Prague en 1628. Elle aide les Tchèques à résister à toutes les invasions, et fait l’objet jusqu’à nos jours, d’une grande vénération au sanctuaire Notre Dame de la Victoire, puisqu’il y a actuellement près de 4 million de pèlerins par an qui viennent prier l’Enfant Jésus de Prague. Parallèlement à cela, la France connaît dans les 60 premières années du 17ème siècle un temps de fécondité rare avec la fondation de l’Ecole française par le Cardinal Bérulle et Saint Jean Eudes. C’est par le Christ que l’homme adore Dieu, mais c’est dans le mystère de Son Incarnation qu’il réduit la distance, le séparant de Dieu. La conformité avec le Christ ne signifie pas seulement devenir semblable à Lui sur la Croix, mais aussi être avec Lui enfant du Père Céleste et modeler sa vie suivant l’exemple de Son Enfance.

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En 1630, Marguerite Parigot, une orpheline de 11 ans issue d’une famille de notables de Beaune, rentre au Carmel de Beaune. Sœur Marguerite du Saint Sacrement reste petite et menue, mais sa dévotion à l’Enfant Jésus est grande, elle a de nombreuses apparitions, dont Jésus Enfant, qui le 20 août lui dit : « Sois participante à l’état de mon enfance. » Elle-même disait : « Il faut se faire petit comme l’Enfant de Bethléem pour gravir dans l’esprit d’enfance le sommet du Mont Carmel. » Ses prières sauvent la France au siège de Verdun sur le Doubs. En 1643, le baron de Renty, bienfaiteur du Carmel, offre à la chapelle de Beaune une statue articulée en bois « le Petit Roi de Grâce ». Revêtue d’habits magnifiques, elle est vénérée dans la chapelle du Carmel.

Mais pourquoi l’association « La Route de l’Europe chrétienne » a-t-elle voulu s’impliquer dans ce projet ? La réponse est simple : pour défendre nos racines chrétiennes qui sont menacées de toutes parts. Il y a trois ans, partant de Vézelay pour Kiev à pied et traversant Beaune, il nous était vite apparu que le principal trésor de la ville n’était pas l’Hôtel Dieu, beau témoignage pourtant de la charité chrétienne, puisque « bâti pour les pôvres », ni même l’admirable tableau de Van der Weiden représentant Jésus ressuscité avec l’Archange Saint Michel pesant une âme à la fin de sa vie, mais cette humble, émouvante et magnifique statue de l’Enfant Jésus, le « Petit Roi de Grâce » incarnant le grand mystère de la Nativité, qui nous souriait dans la chapelle de la Communauté des Béatitudes. Ignoré de la plupart des visiteurs, il y avait donc un oubli grave à réparer. Pour redonner vie à cette dévotion, pour faire connaître et aimer l’Enfant Jésus, nous avons alors imaginé de bâtir deux oratoires

– l’un à Meursault, consacré au Petit Roi de Grâce

– l’autre à Velehrad à proximité de la basilique des Saints Cyrille et Méthode, consacré à l’Enfant Jésus de Prague

– Deux oratoires identiques pour honorer la sainte Enfance de Jésus.

– Deux oratoires pour que la France et la République tchèque se rappellent que l’unité Européenne repose avant toute autre chose sur la même Foi en Dieu.

– Deux oratoires élevés par des familles désireuses d’affirmer par ce signe leur volonté de défendre les racines chrétiennes. – Deux oratoires pour rappeler à tous la tendresse de Jésus pour les enfants et le devoir qui nous incombe de protéger leur innocence. « Quiconque se fera petit comme ce petit enfant, c’est lui qui sera le plus grand dans le Royaume des Cieux » et « Malheur à celui qui scandalisera un de ces petits qui croient en moi… prenez garde à vous de mépriser aucun de ces petits… » Oui, prenez garde à vous, vous qui attentez à la vie des tout-petits dans le ventre des mamans. Prenez garde à vous, vous qui souillez la pureté du regard des petits et qui détruisez l’innocence de leur cœur. »

Permettez-moi en terminant de faire un vœu. Puisse l’oratoire de Meursault servir d’exemple à toute la France et que de ce lieu où le Petit Roi de Grâce est maintenant publiquement honoré, puisse renaître la dévotion que l’Enfant Jésus appelle de tous ses vœux :
– qu’on y vienne en pèlerinage avec des chants et des fleurs
– Que les mamans Lui consacrent leur nouveau-né
– Qu’on y dise la petite couronne, si chère à sœur Marguerite du Saint Sacrement, le plus souvent possible Et surtout, « N’ayez pas peur, ce Dieu Enfant, apparemment faible porte le signe de la victoire du bien, de la Victoire de Dieu. »