Author: Route de l'Europe Chrétienne
Béatification de Ste Jeanne d’Arc le 18 avril 1909
Saint Pie X, le 13 décembre 1908, lors de la lecture du décret de Béatification de Jeanne d’Arc, disait à Monseigneur Touchet, évêque d’Orléans :
“Vous devez dire aux Français qu’ils fassent leurs trésors des Testaments de SAINT REMI, de CHARLEMAGNE, de SAINT LOUIS, qui se résument par ces mots si souvent répétés par l’Héroïne d’Orléans : « VIVE LE CHRIST QUI EST ROI DES FRANCS » A ce titre seulement la France est grande parmi les nations. A cette clause, Dieu protégera et la fera libre et glorieuse. A cette condition, on pourra lui appliquer ce qui, dans les Livres saints, est dit d’Israël : Personne ne s’est rencontré qui insulte ce peuple sauf quand il s’éloigne de Dieu”.
(Tirés des Actes de S.S. Pie X Tome V p. 205)
L’imposant livre publié sous la direction de Mgr Touchet, évêque d’Orléans, édité après les fêtes de la béatification de Jehanne d’Arc en 1909, confirme ce texte. On découvre à la page 57 une remarque étonnante de cet évêque à propos du comportement de saint Pie X lors de ce discours. A notre connaissance, c’est la seule fois où des témoins tiennent à souligner un tel comportement dans la vie de saint Pie X. Citons Mgr Touchet :
« …mais il importe peu de notre discours. Ce qui importe à votre attention religieuse, c’est celui que Sa Sainteté daigna nous adresser. Le pape, qui est admirablement éloquent, le prononça d’ailleurs avec une vigueur et une majesté qui ne sortiront jamais de notre mémoire. »
« …De nos jours, plus que jamais, la force principale des mauvais, c’est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf du règne de Satan réside dans la mollesse des chrétiens».
…Aussi à votre retour, vénérable frère, vous direz à vos compatriotes que s’ils aiment la France, ils doivent aimer Dieu, aimer la foi, aimer l’Eglise, qui est pour eux tous une mère très tendre, comme elle l’a été de vos pères.
Vous direz qu’ils fassent trésor des testaments de saint Remy, de Charlemagne et de saint Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans : «VIVE LE CHRIST QUI EST ROY DES FRANCS !»
«A CE TITRE SEULEMENT LA FRANCE EST GRANDE PARMI LES NATIONS ; À CETTE CLAUSE DIEU LA PROTÉGERA ET LA FERA LIBRE ET GLORIEUSE ; À CETTE CONDITION ON POURRA LUI APPLIQUER CE QUI, DANS LES LIVRES SAINTS, EST DIT D’ISRAËL : «QUE PERSONNE NE S’EST RENCONTRÉ QUI INSULTÂT À CE PEUPLE, SINON QUAND IL S’EST ÉLOIGNÉ DE DIEU».
«CE N’EST DONC PAS UN RÊVE QUE VOUS AVEZ ÉNONCÉ, VÉNÉRABLE FRÈRE, MAIS UNE RÉALITÉ.
«JE N’AI PAS SEULEMENT L’ESPÉRANCE, J’AI LA CERTITUDE DU PLEIN TRIOMPHE.
« …Je suis affermi dans cette certitude… par l’intercession de Jehanne d’Arc qui, vivant dans le cœur des Français, répète aussi sans cesse au Ciel la prière : ”Grand Dieu, sauvez la France !»
Nous sommes obligés de remarquer combien saint Pie X avait une connaissance approfondie de la vraie France.
En quatre noms : Remy, Charlemagne, Louis, Jehanne, il montrait quels étaient les vrais et seuls maîtres que nous devions suivre.
Saint Pie X, un an avant, lors du consistoire du 18 décembre 1907 avait déjà dit ces paroles: «Tous les catholiques de France doivent regarder avec affection Reims et Marseille, car, si Marseille reçut le premier germe de la Foi que lui apportait la parole venue du Golgotha, encore toute chaude du sang de Jésus-Christ, Reims vit proclamer solennellement le règne du Christ sur toute la France par le Roi Clovis, qui, ne prêchant que par son exemple, amena les peuples qui le suivaient à répéter d’une seule et même voix : “Nous renonçons aux dieux mortels, et nous sommes prêts à adorer le Dieu immortel prêché par Remy !” C’était une preuve de plus que les peuples sont tels que le veulent leurs gouvernements».
Quand on lit : «Ce n’est pas un rêve, mais une réalité», puisse chaque Français comprendre l’importance d’un tel message. Quand on lit : «Je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude»…, ces mots prononcés par une telle bouche qui, ce jour-là parlait «avec vigueur et majesté, comme le Christ parlait», on sait vraiment qu’elle est la seule marche à suivre pour un chrétien et un Français, qu’elle est la seule vraie démarche politique qui mène au plein triomphe.
Que penser alors des maîtres, des chefs, des restaurateurs, des prétendants, des écrivains, des historiens, des journalistes, des bulletins qui oublient un tel message ? Qu’il est vraiment navrant de voir que l’on veut bien tout essayer, tout suivre, sauf le Christ Roi de France. Ne peut-on les ranger dans le camp de ceux dont le seul drapeau est : “Nous ne voulons pas qu’Il règne sur nous” ? Luc XIX, 14. Car qui n’est pas avec Lui est contre Lui
. Tous ceux qui ne veulent pas de “ce titre seulement” : “Vive le Christ qui est Roi des Francs” sont dans l’erreur.
Merci à la Rome enseignante, merci au saint Pape saint Pie X de nous avoir montré “la réalité du plein triomphe”. Puissions-nous en être définitivement convaincus. Puissions-nous abandonner toute autre solution. »
Tiré du tome 3 des Œuvres Episcopales, de Mgr TOUCHET
Pourquoi aimer la messe traditionnelle?
https://gloria.tv/media/9KWoAjwRe3M
Voici une vidéoformation de Notre Dame de Chrétienté qui explique en quelques minutes et de façon claire toute la richesse de la messe tridentine.
Dans quel esprit bâtir? hongrois – magyar
Milyen szellemben építsünk-építkezzünk?
A „La Route de l´Europe chrétienne“-Európai keresztények útja szüvetségének,valamint minden tagjának a célja a kontinensünk újraevangelizációja a keresztény gyökerek védelmével,ápolásával.
Az EU 27 tagállama alkotja a működési területünket, ami Írországtól Ukrajnáig ill.Norvégiától Málta szigetcsoportjáig szinte lefedi kontinensünket,benne megszámlálhatatlan kegyhellyel,zarándokhellyel.
Véleményünk szerinta zarándoklatok tűnnek az újraevangelizáció legjobb módjának.Szorosan kötődve az egyházi-vallási történelemhez, amely a kezdetektől fogva formálta kontinensünk életét, próbálunk kapcsolatot létesíteni az összes kereszténnyel akikkel közös a Mindenhatóban való hitünk, és azokkal is akik e hitvallásban nem osztoznak velünk.
Hogy megmutassuk eltökéltségünket és bizonyítsuk működésünk valódiságát,keresztény jelképet-műalkotást akarunk létrehozni a tagállamok mindegyikében-lehet az kereszt,kálvária-kápolna.
E cél elérése érdekében keressük a helyi segítőkész, együttműködni akaró polgári és egyházi szerveket, plébániákat, ifjúsági szervezeteket, katolikus csoportokat-családokat.
Az együtt végzett munka öröme, a közösen lérehozott alkotás jelentheti a kötődést a keresztény műemlékhez, ami egyben az Istenhívők együvétartozását is kifejezheti, hogy mindannyian ugyanazon család tagjai vagyunk határok nélkül. Remélhetőleg felébreszti a felelősséget is a közös alkotás iránt, hogy azt védelmezzük és megőrizzük.
Azzal,hogy a műemlék elkészül a munka nem fejeződik be. Folyamatosan gondoskodni kell a díszítéséről-virágok elhelyezéséről, rendezetségéről és mindenek felett szellemiségének ébrentartásáról.
Nem csupán arról van szó, hogy állapotában megóvjuk, hanem biztosítsuk annak kisugárzását a Szentléleknek és mindazoknak a segítségével akiknek a tiszteletére a kereszteket, kálváriákat és kápolnákat emelték.
„ Krisztus Európa egyetlen reménysége“ Mariazell 2oo4.
A „Route de lˇEurope chrétienne“ tagsága részt vesz a keresztény műalkotások karbantartásában. Ez a cselekedet valójában válasz Krisztus hívására.
Az egyszerű szolga alázata nélkül a mi működésünk hiú ábránd, legfeljebb egy néma szemtanú mint megannyi keresztény jelkép-műalkotás Európa szerte, mely egy napon eltűnhet, pedig mily fontos lenne a létük.
Csak a szeretet marad ami nem más mint harmónis a maga tökéletességében, a Teremtés kezdete és Isten létezésének ragyogó megnyilvánulása.
Megjegyzés:
Franciaorszában Szent József tiszteletére emeltek kápolnát Bessilon,Var 83 .
Ezt a kápolnát önkéntes családapák csoportja hozta létre,ill.hozzájárulásával támogatta.
A mi szövetségünk adománya a Szt.József szobor, a kereszt, a vasrács és a terv elkészítése.
Az építési anyagot néhány üzem biztosította.,
Dans quel esprit bâtir? italien – italiano
In che spirito edificare ?
Il motivo della « Strada dell’Europa cristiana, cioè di ciascuno dei suoi soci, è lavorare per evangelizzare di nuovo l’Europa, difendendo le sue radici cristiane.
I 27 paesi della Comunità costituiscono il luogo della nostra azione. Si stendono sul continente intero, ampio territorio dall’Irlanda all’Ucraina e dalla Norvegia all’Isola di Malta, comportando numerosi santuari. Le strade di pellegrinaggio ci sembrano costituire il mezzo migliore per andare all’incontro gli uni dagli altri in un atto ri-evangelizzatore.
Legati alla storia religiosa che ha educato, dalle sue origini, il continente, cerchiamo a contrarre relazioni con tutti i cristiani che condividono la stessa fede in Dio ed anche incontrare quelli che non la condividono. Per affermare la nostra determinazione e mostrare la realtà della nostra azione, vogliamo, in unione con ciascuno di questi paesi, erigere un segno cristiano: croce, calvario, oratorio o cappella.
In questo scopo, ricerchiamo in ogni paese il concorso degli “abitanti del luogo”: autorità civili e religiose, parocchie, comunità, gruppi di azione cattolica, movimenti di giovani, famiglie 1) . Associandoli, in questo modo, alla nostra azione, si affezionano a questi piccoli edifici, ritirano una reale soddisfazione del lavoro compiuto e si rendono conto di appartenere a un popolo di credenti che non conosce confini. E lecito sperare che comè avranno l’intera responsabilità della sua custodia e ne accerteranno la perennità. L’azione è permanente e non soffre nessuna sesta: dopo la fase della costruzione o della restaurazione, si tratta, in effetto, di assicurare il mantenimento, la decorazione, il fiorire e sopratutto l’animazione spirituale. Non si tratta tanto della conservazione di questo piccolo patrimonio quanto, sopratutto, del suo irraggiamento, nutrito dallo Spirito di quello, di quella o di quelli, in onore di chi croci, calvari o cappelle sono stati edificati. “Cristo è l’unica speranza dell’Europa” Mariazell 2004.
La strada dell’Europa cristiana, permettendo la custodia dei segni cristiani, è in realtè un invito a rispondere all’appello di Cristo. Senza l’umiltà del servitore umile, la nostra azione arrichia di essere inutile. Sarebbe contratestimonianza perché tutti questi segni cristiani seminati ai quattro venti attraverso l’Europa, per importanti che siano, spariranno un giorno. Solo rimarrà l’Amore, il quale è armonia nella sua perfezione, il punto di partenza della Creazione intera e la manifestazione esemplare dell’esistenza di Dio.
1) Oratorio San Giuseppe di Bessillon, Var, Francia
L’oratorio rappresentato è stato realizzato benevolmente nel 2006 da un gruppo di padri di famiglia francesi, tra di loro alcuni erano senza lavoro. L’associazione ha dato la statua, la grata e la croce come il modello, imprese hanno offerto il materiale.
Dans quel esprit bâtir? allemand – deutsch
In welchem Geist bauen ?
Das Ziel des Vereins « La Route de l’Europe chrétienne », d.h. jedes seiner Mitglieder, ist es, zur Wieder-Christianisierung Europas beizutragen, indem wir dessen christliche Wurzeln verteidigen.
Die 27 Mitgliedstaaten der Europäischen Gemeinschaft bilden den Tätigkeitsraum unseres Handelns. Sie decken den gesamten Kontinent ab, ein großes Gebiet, das von Irland bis zur Ukraine und von Norwegen bis nach Malta reicht, von unzähligen Pilgerorten übersät. Die Pilgerwege scheinen uns der beste Weg, um sich zu treffen und zur Wieder-Christianisierung beizutragen.
Sehr verbunden mit der religiösen Geschichte, die seit dem Anfang diesen Kontinent geformt hat, versuchen wir, Kontakte mit allen Christen zu haben, die denselben Glauben an Gott mit uns teilen und auch mit jenen auszutauschen, die unseren Glauben nicht teilen. Um unsere Entschlossenheit und die Wirklichkeit unserer Arbeit zu zeigen, möchten wir in Zusammenarbeit mit jedem dieser Länder ein christliches Signal erstellen (Kreuz, Kreuzigung, Marterl oder Kapelle).
Zu diesem Zweck suchen wir in jedem Land die Mitarbeit „lokaler“: ziviler oder religiöser Ämter, Pfarren, Gemeinschaften, katholischer Aktionsgruppen, Jugendvereine und Familien 1) . Indem wir diese auf solche Weise an unserer Tätigkeit beteiligen, binden sie sich an diese kleinen Bauten, finden eine wirkliche Befriedigung in deren Erstellung und werden sich bewusst, dass sie dem Volk Gottes angehören, das keine Grenzen kennt. Auf diese Weise kann man hoffen, dass sie die volle Zuständigkeit übernehmen, um diese Bauten zu bewahren, und deren Bestehen abzusichern. Die Tätigkeit ist andauernd und hört nie auf: nach der Konstruktions- oder Restaurationsphase, geht es darum, den Unterhalt, die Dekoration, den Blumenschmuck und vor allem die spirituelle Belebung abzusichern. Es handelt sich nicht so sehr darum, dieses kleine Erbgut zu erhalten, sondern vor allem darum, seine Ausstrahlung, gespeist durch Seinen Geist oder den derer zu deren Ehren Kreuz, Marterl oder Kapelle erstellt wurden. „Christus ist die einzige Hoffnung Europas“ Mariazell 2004.
Indem der Verein „La Route de l’Europe chrétienne“ dazu beiträgt, die christlichen Zeichen zu bewahren, lädt er in Wirklichkeit dazu ein, dem Ruf Christus’ zu folgen. Ohne die Demut des demütigen Dieners läuft unsere Tätigkeit Gefahr, sich in Luft aufzulösen. Sie wäre sogar ein Gegenbeweis, denn alle diese christlichen Zeichen, in alle vier Winde Europas gesät, wie groß sie auch sein mögen, werden eines Tages verschwinden. Das Einzige, was bleiben wird, ist die Liebe: die vollendete Harmonie, der Ausgangspunkt der ganzen Schöpfung und die prachtvolle Offenbarung des Daseins Gottes.
1) Marterl zu Ehren des heiligen Josef am Bessillon (Var 83, Frankreich)
das hier abgebildete Marterl wurde 2006 freiwillig von einer Gruppe französischer Familienväter gebaut, von denen einige arbeitslos waren. Unser Verein hat den heiligen Josef, die Gittertür, das Kreuz und den Plan geliefert, Firmen haben das Material geschenkt.
Qui sommes nous? en polonais
1. Stowarzyszenie Droga chrześcijańskiej Europy
To stowarzyszenie świeckich katolików, założone w 2006 roku przez Roberta i Klaudię Mestelan, stawia sobie za cel obronę korzeni chrześcijańskiej Europy, której początki sięgają czasów apostolskich (św. Łazarz, św. Maksymin – pierwszy biskup Marsylii, św. Maria Magdalena, św. Piotr, św. Paweł i inni apostołowie) : cel ten realizuje poprzez rozliczne działania ewangelizacyjne.
Wychodząc z założenia, że ewangelizacja Europy zapoczątkowana została w V w. przez mnichów i pielgrzymów, Stowarzyszenie chce dziś konkretnie włączać się w jej powtórną ewangelizację, czerpiąc natchnienie z zasad « Peregrinatio ad Dominum » św. Patryka i św. Kolumbana. To właśnie poprzez powrót na pielgrzymkowe szlaki ludzie trzeciego tysiąclecia odnajdą w ciszy głęboką relację, która łączy ich z Bogiem Stwórcą i jego Synem, Bogiem Zbawcą. Na drodze tej, przez działanie Ducha Świętego, Maryja Panna wprowadza nas w swe Niepokalane Serce. To Ona poprowadzi nas do Najświętszego Serca swego Syna, Słońca Miłości.
2. Sposoby działania
Droga chrześcijańskiej Europy animuje cztery rodzaje działalności : 1. konferencje na temat pielgrzymek. 2. piesze pielgrzymki. 3. podróże-pielgrzymki, stanowiące okazję do spotkań z katolikami Europy i wspólnej z nimi modlitwy. 4. wznoszenie lub odnawianie we Francji i w całej Europie chrześcijańskich znaków (kalwarie, krzyże, kapliczki, kościoły, figury, mozaiki, ikony). Jedynym kryterium podejmowania działań jest podtrzymywanie wiary. Prace prowadzone są w oparciu o dobrowolne datki.
3. Kapliczki
Skromne, niepozorne kapliczki są drogowskazami Drogi chrześcijańskiej Europy, gdyż prowadzą do sanktuariów, arcydzieł chrześcijańskiej architektury i świadków naszej wiary. Na wzór morskich latarni, świadczą o ciągłości chrześcijańskich korzeni kontynentu : w każdym z 27 państw, wchodzących w skład Wspólnoty Europejskiej, chcemy zbudować jedną.
4. Szlaki
Niezależnie od tego, czy rozpoczyna się w Fatimie, Bangor, Kijowie, Wadowicach, czy na Malcie, Droga chrześcijańskiej Europy jest drogą modlitwy, na której jej centralna postać, Matka Boża, odwiedza wszystkie swoje dzieci, niegdyś rozdzielone murem.
Na głównej osi, przecinającej Europę od Zachodu do Wschodu, zbiegają się liczne trasy : droga włoska, biorąc początek na Malcie, biegnie przez Sycylię, Rzym, Asyż i Loreto ; droga grecka, wychodząc z Patos i przecinając Santoryn i Tinos, sięga aż do kontynentu i Półwyspu Bałkańskiego ; iroceltycka Droga Aniołów rozpoczyna się w Gargan i obejmuje Sacra di San Michele, Puy-en-Velay, Montaigu, Mont Saint Michel, Michaels Mount w Kornwalii, dochodząc do opactwa św. Michała na wyspach Skellig, na zachodnim wybrzeżu Irlandii; droga północna bierze początek w Notre Dame, w Paryżu i kieruje się, przez Belgię i Niderlandy, do Szwecji – ojczyzny św. Brygidy – i innych krajów nordyckich.
Wielkie i małe sanktuaria maryjne, miejsca, gdzie żyli święci, drogi, które przemierzyli Ewangeliści, zostaną tym sposobem przypomniane i na nowo otoczone czcią. Wzniesienie kapliczek pomoże ożywić stare pielgrzymkowe szlaki, które przypomną Europie o wierności swoim korzeniom.
W trosce o pamięć, zacytujmy tu kilka najważniejszych miejsc : Sanktuarium Matki Bożej w Fatimie, sanktuarium Jezusa w Braga, Matki Bożej w Sameiro, św. Jakuba w Santiago de Compostela, Matki Bożej Pilar w Sarragossie, Roncesvalles, Montserrat, Lourdes, Rocamadour, Notre Dame des Doms, Rue du Bac, Puy-en-Velay, La Salette, Ile Bouchard, Pontmain, sanktuarium św. Marcina w Tours, św. Joanny d’Arc w Domrémy, Matki Bożej Pustelników w Einsiedeln, św. Mikołaja z Flüe w Ranft, Altötting, Mariazell, Ottobeuren, Velehrad, Svaty Hostyn, Kraliky, Dzieciątka Jezus w Pradze, Matki Bożej z Pocs, Pannonhalma, Matki Bożej z Györ, Sastin, Levoca, Stare Hory, Częstochowa, Kraków, Kalwaria Zebrzydowska, Ouniv, Lavra w Kijowie, Taru Néamt, Csiksimolo, Loreto, Asyż, La Verna, Arenzano, Bazylika św. Piotra i Bazylika św. Pawła za Murami w Rzymie, Katakumby, Santa Maria Maggiore, Monte Cassino, św. Rita w Cascia, Pompeje, Monte Gargano, Mont Saint Michel, San Giovanni Rotondo, Domek Matki Bożej w Efezie, Tinos, wyspa Patmos, droga św. Kolumbana, św. Marcina, św. Mikołaja z Flüe, św. Franciszka z Asyżu, św. Benedykta, św. Franciszka Régis, św. Teresy z Avila, Tro Breiz, Velehrad (ku czci świętych patronów Europy, Cyryla i Metodego), droga akwizgrańska.
5. W jakim duchu budować ?
W każdym kraju poszukujemy współdziałania jego mieszkańców : władz cywilnych i zakonnych, parafii, wspólnot, grup akcji katolickiej, ruchów młodzieżowych, rodzin. Włączając się w nasze inicjatywy, czynią te skromne pomniki swoimi, radują się owocem własnej pracy i świadomością przynależności do ludu wiernych, który nie zna granic. Pozwala to żywić nadzieję, że wezmą na siebie ich całkowite utrzymanie i troskę o to, by nie zaginęły. Działanie chce mieć charakter ciągły: po wybudowaniu lub odnowieniu obiektu, konieczna jest troska o jego utrzymanie, upiększanie, a przede wszystkim o duchową animację. Chodzi nie tyle o zachowanie dziedzictwa, co o jego promieniowanie, karmiące się Duchem Tego, tej, lub tych, ku czci których wzniesione zostały krzyże, kapliczki, czy kalwarie. „Chrystus jest jedyną Nadzieją Europy” (Mariazell 2004).
Droga chrześcijańskiej Europy, włączając się w akcje mające na celu zachowanie znaków chrześcijaństwa, jest w istocie zaproszeniem do odpowiadania na wezwanie Chrystusa. Działanie nasze, pozbawione pokory wiernego sługi, mogłoby jednak okazać się daremnym. Byłoby nawet antyświadectwem, gdyż wszystkie te znaki chrześcijaństwa, rozsiane po całej Europie, jakkolwiek są ważne, pewnego dnia znikną. Pozostanie jedynie Miłość, która jest harmonią w swojej doskonałości, punktem wyjścia wszelkiego Stworzenia i rozbłyskującym przejawem istnienia Boga.
Qui sommes nous ? Dans quel esprit bâtir?
1. Association la Route de l’Europe chrétienne
Crée par Robert et Claudia Mestelan en 2006, cette association de laïcs catholiques s’engage à défendre les racines de l’Europe chrétienne dont les origines remontent au temps apostoliques (Saint Lazare, premier évêque de Marseille, Saint Maximin, Sainte Marie Madeleine, Saint Pierre et Saint Paul, tous les apôtres): ceci par un ensemble d’actions évangélisatrices.
Partant du constat que l’évangélisation de l’Europe a été dès le 5ème siècle initiée par des moines et des pèlerins, elle veut aujourd’hui participer concrètement à sa ré-évangélisation en s’inspirant des principes de la « Peregrinatio ad Dominum » de Saint Patrick et de Saint Colomban.
C’est en retournant sur les chemins de pèlerinage que les hommes et les femmes du 3ème millénaire retrouveront dans le silence la relation profonde qui les unit au Dieu Créateur et à Son Fils, le Dieu Sauveur. Sur cette route, par l’action du Saint Esprit, la Vierge Marie nous accueille en son cœur Immaculé. C’est elle qui va nous conduire jusqu’au Cœur Sacré de son Fils, Soleil d’Amour.
2. Modalités d’action
La Route de l’Europe chrétienne organise et anime quatre sortes d’activités :
1. des conférences sur les pèlerinages
2. des pèlerinages à pied
3. des voyages-pèlerinages pour rencontrer les catholiques d’Europe et prier avec eux
4. enfin elle crée ou restaure en Europe et en France tous signes chrétiens (calvaires, croix, oratoires, chapelles, églises, statues, mosaïques, icônes). Son seul critère d’engagement est celui du maintien de la foi. Les travaux sont effectués avec le concours de bénévoles.
3. Les oratoires
Les oratoires, modestes monuments, sont les balises de la route de l’Europe chrétienne, car ils conduisent à des sanctuaires, chefs d’œuvres de l’architecture chrétienne et témoins de notre foi. Les petits oratoires, véritables phares, affirment la permanence des racines chrétiennes du continent : dans chacun des 27 pays qui constituent la communauté Européenne, nous voulons en bâtir un.
4. Itinéraires
Partant de Fatima, de Bangor, de Kiev, de Wadowice ou de Malte, la Route de l’Europe chrétienne est un chemin de prière, dont le personnage central, Notre Dame, va pouvoir visiter tous ses enfants, autrefois séparés par un mur.
Sur le grand axe médian, traversant l’Europe d’ouest en est, confluent de multiples transversales : l’axe italien, partant de Malte, passe par la Sicile, Saint Pierre de Rome, Assise et Notre Dame de Lorette, l’axe grec partant de Patmos, passe par Santorin et Tinos pour rejoindre le continent et la péninsule Balkanique, l’axe Iro-Celte de la route des Anges, part du Gargan et passe par la Sacra di San Michele, le Puy-en-Velay, le Montaigu, le Mont Saint Michel, le Michaels Mount en Cornouailles pour aboutir au monastère Saint Michel dans les îles Skellig sur la côte ouest d’Irlande, l’axe du nord part de Notre Dame de Paris, traverse la Belgique et les Pays Bas pour rejoindre la Suède de Sainte Brigitte et les pays nordiques.
Les grands et les petits sanctuaires de la Sainte Vierge, les lieux où des saints ont vécus, les chemins foulés par les évangélistes, seront ainsi à nouveau honorés. Soulignés par la construction d’un oratoire, ces chemins de pèlerinage, ainsi réactivés, permettront à l’Europe de retrouver la fidélité à ses racines.
Au risque d’en oublier, citons les principaux :
Notre Dame de Fatima, Jesu de Braga, N.D. du Sameiro, Saint Jacques de Compostelle, N.D. del Pilar à Sarragosse, N.D. de Roncesvalles, Montserrat, Notre Dame de Lourdes, Rocamadour, Notre Dame des Doms, La Rue du Bac, Le Puy-en-Velay, N.D. de la Salette, l’Ile Bouchard, Pontmain, Tours avec Saint Martin, Domrémy et Ste Jeanne d’Arc, N.D. des Ermites à Einsiedeln, Le Ranft de St Nicolas de Flüe, Altötting, Mariazell, Ottobeuren, Velehrad, Svaty Hostyn, Kraliky, Enfant Jésus de Prague, N.D. de Pocs, Pannonhalma, N.D. de Györ, Sastin, Levoca, Stare Hory, Czestochowa, Krakow, Kalwaria Zebrzydowska, Ouniv, la Laure à Kiev, Taru Néamt, Csiksimolo, N.D. de Lorette, Assise, La Verna, Arenzano, Saint Pierre de Rome, St Paul hors les Murs, les Catacombes, Ste Marie Majeure, Mte Cassino, Ste Rita de Cascia, N.D. de Pompeij, Mt Gargan, Mt Saint Michel, San Giovanni Rotondo, la Maison de Marie à Ephèse, Tinos, l’île de Patmos.
Les chemins de Saint Colomban, de Saint Martin, de Saint Nicolas de Flüe, de Saint François d’Assise, de Saint Benoît, de Saint François Régis, de Sainte Thérèse d’Avila, le Tro Breiz, le poutni cesta Velehrad (en honneur des patrons de l’Europe saints Cyrille et Méthode) , le chemin d’Aix la Chapelle.
5. Dans quel esprit bâtir ?
Nous recherchons dans chaque pays le concours des « locaux » : autorités civiles et religieuses, paroisses, communautés, groupes d’action catholique, mouvements de jeunes, familles . En les associant de cette façon à notre action, ils s’attachent à ces petits édifices, retirent une réelle satisfaction du travail accompli et prennent conscience d’appartenir au peuple des croyants qui ne connaît pas de frontière. Il est permis d’espérer qu’ainsi ils prendront l’entière responsabilité de sa sauvegarde et en assureront la pérennité. L’action est permanente et ne souffre aucun arrêt : après la phase de la construction ou de la restauration, il s’agit en effet d’assurer l’entretien, la décoration, le fleurissement et surtout l’animation spirituelle. Il ne s’agit pas tant de la conservation de ce petit patrimoine que surtout de son rayonnement, nourri de l’Esprit de Celui, de celle ou de ceux, en l’honneur de qui croix calvaires ou chapelles ont été édifiés. « Le Christ est la seule Espérance de l’Europe » Mariazell 2004.
La Route de l’Europe chrétienne contribuant à la sauvegarde des signes chrétiens, est en vérité une invitation à répondre à l’appel du Christ. Sans l’humilité du serviteur humble, notre action risque d’être vaine. Elle serait même contre-témoignage, car tous ces signes chrétiens semés aux quatre vents à travers l’Europe, pour important qu’ils soient, disparaîtront un jour. Seul demeurera l’Amour qui est l’harmonie dans sa perfection, le point de départ de toute la Création et la manifestation éclatante de l’existence de Dieu.
Who are we?
Association “the Road of Christian Europe”
Created by Robert and Claudia Mestelan in 2006, this association of secular Catholics is committed to defending the roots of Christian Europe whose origins date back to the apostolic times (Saint Lazarus, first bishop of Marseille, Saint Maximin, Saint Marie-Madeleine, Saint Peter and Saint Paul, all the apostles): this with united evangelizing actions.
After noticing that the evangelization of Europe was initiated by monks and pilgrims from the 5th century onward, it wishes today to take part concretely to its re-evangelization, drawing its inspiration from the principles of the “Peregrinatio ad Dominum” of Saint Patrick and Saint Columban. By returning on the paths of pilgrimage, the men and women of the 3rd millenary will find again, silently, the deep relationship that unites them to the Creator and His Son, the Saviour. On this road, through the action of the Holy Spirit, the Virgin Mary greets us in her immaculate heart. She will lead you to the Holy Heart of her Son, the Sun of Love.
Methods of action
The Road of Christian Europe organizes and leads four kinds of activities:
1. lectures about pilgrimages
2. pilgrimages on foot
3. pilgrimage-travels to meet the Catholics of Europe and pray with them
4. finally it creates or restores in Europe and in France all Christian symbols (calvaries, crosses, oratories, chapels, churches, statues, mosaics, icons). Its only commitment criterium is the maintenance of faith. The works are carried out with the help of benevolent persons.
Oratories
Oratories, modest monuments, are the markers of Christian Europe because they lead to sanctuaries, masterpieces of Christian architecture and witnesses of our faith. The small oratories, real highlights, assert the permanence of the continent’s Christian roots: in each of the 27 countries that make up the European community, we want to build one.
Routes
Starting from Fatima, Bangor, Kiev, Wadowice or Malta, the Road of Christian Europe is a path of praying, whose central character, Our Lady, will be able to visit all her children, once separated by a wall. On the big median axis, crossing Europe from the west to the east, confluent of numerous transversal roads: the Italian axis, starting from Malta, goes through Sicily, Saint Peter of Rome, Assisi and Our Lady of Lorette, the Greek axis, starting from Patmos, goes through Santorin and Tinos to reach the continent and the Balkan peninsula, the Iro-Celtic axis of the road of the Angels, starts from Gargan and goes through la Sacra di San Michele, the Puy-en-Velay, the Montaigu, the Mont Saint Michel, the Michaels Mount in Cornwall to end at the Saint Michael monastery in the Skellig islands on the western coast of Ireland, the northern axis starts from Our Lady of Paris, crosses Belgium and the Netherlands to reach Sweden of Saint Brigitte and the northern countries.
The big and small sanctuaries of the Blessed Virgin, the places where saints lived, the paths walked upon by evangelists, will be thus honoroued again. Enhanced by the building of an oratory, these paths of pilgrimage, thus reanimated, will enable Europe to remember the faithfulness to its roots.
At the risk of leaving some out, let’s name the main ones:
Notre Dame de Fatima, Jesu de Braga, N.D. du Sameiro, Saint Jacques de Compostelle, N.D. del Pilar à Sarragosse, N.D. de Roncesvalles, Montserrat, Notre Dame de Lourdes, Rocamadour, Notre Dame des Doms, La Rue du Bac, Le Puy-en-Velay, N.D. de la Salette, l’Ile Bouchard, Pontmain, Mt Saint Michel, Tours avec Saint Martin, Domrémy et Ste Jeanne d’Arc, N.D. des Ermites à Einsiedeln, Le Ranft de St Nicolas de Flüe, Altötting, Ottobeuren, Mariazell, Velehrad, Svaty Hostyn, Kraliky, Enfant Jésus de Prague, N.D. de Pocs, Pannonhalma, N.D. de Györ, Sastin, Levoca, Stare Hory, Czestochowa, Krakow, Kalwaria Zebrzydowska, Ouniv, la Laure à Kiev, Taru Néamt, Csiksimolo, N.D. de Lorette, Assise, La Verna, Arenzano, Saint Pierre de Rome, St Paul hors les Murs, les Catacombes, Ste Marie Majeure, Mte Cassino, Ste Rita de Cascia, N.D. de Pompeij, Mt Gargan, San Giovanni Rotondo, la Maison de Marie à Ephèse, Tinos, l’île de Patmos. Les chemins de Saint Colomban, de Saint Martin, de Saint Nicolas de Flüe, de Saint François d’Assise, de Saint Benoît, de Saint François Régis, de Sainte Thérèse d’Avila, le Tro Breiz, le poutni cesta Velehrad (in honour of the Saints Cyrille and Méthod, patrons of Europe) , le chemin d’Aix la Chapelle.
In which spirit to build?
We seek the participation of “local people” in each country: lay and religious authorities, parishes, communities, groups of Catholic action, youth movements, families. By making them share our action this way, they become attached to these little buildings, gain a real satisfaction from the work the did and become aware of belonging to the people of believers who doesn’t know any border. We can hope that they will thus take the entire responsibility of its protection and secure its continuity. The action is constant and will bear no halt: after the stage of building and restoring, we have in fact to secure the maintenance, decoration, flowering and above all the spiritual animation. It’s not only a matter of keeping this little heritage but above all making it radiant, nourished by the Spirit of the One or those, on whose behalf crosses, calvaries or chapels were built. “The Christ is the only Hope of Europe” Mariazell 2004.
The road of Christian Europe contributing to the safeguarding of Christian symbols, is in fact an invitation to answer the call of the Christ. Without the humility of the humble servant, our action may be useless. It would even be a counter-testimony, because all those Christian symbols scattered to the four winds across Europe, however important they may be, will disappear one day. Love alone will remain, harmony in its perfection, the starting point of all the Creation and the radiant expression of the existence of God.
Nos institutions ne correspondent plus aux nécessités
Extrait de l’éditorial d’Hilaire de Crémiers, à paraître dans le numéro de janvier de Politique Magazine :
Il n’est pas de jour où des Français, des groupes de Français, ne protestent contre le carcan qui les étouffe et que le régime ne cesse de resserrer sur eux, tout en affirmant, comme pour se gausser, qu’il le fait au nom de la Liberté, de l’Egalité et, pourquoi pas, de la Fraternité.
Pourquoi les Français n’osent-ils pas voir les raisons de leur malheur ? Les institutions, telles qu’elles fonctionnent, ne correspondent plus aux nécessités du siècle. C’est le cœur du problème politique français. Qui ne le comprend ? Du sommet de l’État jusqu’à la plus petite autorité investie de la puissance publique, il faudrait, dans cette période difficile, à l’encontre de ce qui se passe aujourd’hui, des personnes qui aient d’abord et fondamentalement le sens du bien commun et que rien ne puisse, d’une manière ordinaire, les en détourner. Voilà où va sans aucun doute le vœu politique du peuple français, le vrai, celui qui travaille, qui souffre et qui aime : il devine que ce serait là le salut de la France, mais il n’a pas la capacité d’imaginer ni encore moins d’exprimer un tel souhait.
Quelle que soit la violence de la crise, le peuple intuitivement sait qu’en un tel cas il serait rassuré et qu’il se mettrait au travail avec goût. Le fait que l’État, et tout ce qui en relève, se simplifierait par l’évidente vertu d’une décision majeure qui l’arracherait aux luttes des partis et aux idéologies, entraînerait la France dans une voie de redressement général dont chacun sent un urgent besoin ; les responsabilités seraient conférées non plus en raison de choix idéologiques et partisans, mais en fonction de l’intérêt national et du bien public. Impossible, dit-on. Dans le cadre des institutions actuelles, oui, bien sûr. Mais personne ne sait dans quel état ces institutions se trouveront demain si la dégradation de la situation continue.
[…] Tous les 1793 de l’histoire s’achèvent en anarchie qui appelle inéluctablement un retour à l’ordre. Mais les voici nos maîtres : leur visée totalitaire est absolue et dans tous les domaines, y compris familial, éducatif et religieux. Ces gens sans vergogne dictent leur loi au nom d’un Bien qu’ils définissent eux-mêmes. […]
Toutes les institutions ont été gangrenées par leur esprit de parti. C’est que leurs appareils s’en sont emparés ; ils vivent dessus, pas seulement financièrement, mais aussi médiatiquement, politiquement, même philosophiquement, car ils ont l’outrecuidance de légaliser par le biais des institutions leur misérable philosophie pour l’établir comme norme universelle. Comme dans 1984 ils réécrivent l’histoire, ils fixent le bien et le mal, ils déterminent le vrai et le faux. Ils mettent toutes les forces sociales au service de leurs lois et de leurs décrets. Ils rendent ensuite l’administration complice et, pour plus de sûreté, ils la doublent de commissions, de comités, de hauts conseils, un appareillage supplémentaire où la gabegie n’entretient que la perversité.
Fonctionnaires hauts et petits, élus sincèrement attachés à leur tâche, braves gens embringués dans des marchés de dupes, militaires de tous grades, tous ont eu cent fois l’occasion de s’en rendre compte : il y a derrière les organigrammes une machinerie et elle ne fonctionne que dans un seul sens, toujours le même. Cette constatation, chacun peut la faire. Elle ne relève pas de la théorie du complot. C’est comme ça et de plus en plus comme ça.
Des comités d’éthique aux commissions spécialisées, des rapports d’experts aux innombrables décisions prises subrepticement et tout à coup imposées sans ménagement, c’est toujours les mêmes trucs indéfiniment resservis pour balayer l’objection et amener la solution, leur solution, prévue d’avance. On croit travailler pour la France, on travaille pour des coteries qui manipulent les partis et qui s’installent dans les lieux de pouvoir. Comment ne pas être écœuré ? Même en politique extérieure le risque est de voir les engagements de la France servir à d’autres buts que le souci réel des populations, alors que la France a un rôle évident à jouer en Afrique. Mais que peuvent penser des politiciens qui n’ont jamais réfléchi à ces questions ? […]
Le régime ne fonctionne que pour lui-même, comme dans les pays en décomposition : c’est cette vérité qu’il faut comprendre. Les élections municipales et européennes agitent le marigot politique. Elles auront valeur de signe et encore ! La gauche tient si bien ce qu’elle a réussi à prendre dans les territoires qu’il y aura des surprises, mais peut-être pas dans le sens prévu. La fixation obsessionnelle sur le Front national est une habile méthode pour détourner l’attention.
Tant que ce régime fonctionnera, tel qu’il fonctionne, il sera impossible d’avoir une juste représentation de la France, des Français, de leurs intérêts réels. C’est navrant, car, aujourd’hui, tout serait possible. Il est dans l’air du temps de nouvelles appréhensions de la réalité. La notion d’ « écologie humaine », qu’une nouvelle génération veut promouvoir, indique la voie d’une libération possible ; elle ne peut que déboucher sur une politique naturelle. Le système qui enserre la France relève de vieilleries idéologiques qui ne sont plus adaptées aux nécessités ni même aux volontés du moment. C’est vers ce renouveau que l’étoile doit nous guider.”