Oratoire Notre Dame de Fatima à Queimadela / Portugal

BENEDICTION DE L’ORATOIRE DE QUEIMADELA LE SAMEDI 10 SEPTEMBRE 2016

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Monsieur le Curé de Queimadela,
Monsieur le Maire de Queimadela,
Messieurs et Mesdames les habitants de Queimadela et de San Miguel,
Messieurs et Mesdames de la chorale,
Chers amis de la Route de l’Europe chrétienne,

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En cette fin d’année 2016, si riche en catastrophes, guerres, attentats et tremblements de terre, c’est une grande joie pour nous, catholiques Français, membres de la Route de l’Europe chrétienne, de nous trouver au Portugal pour bénir avec vous ce bel oratoire consacré à la Très Sainte Vierge Marie et témoin aussi de l’amitié qui unit la France au Portugal. Comme nous l’avions souhaité en créant en 2006 la Route de l’Europe chrétienne, c’est à partir du Portugal, à partir de Fàtima, que la Très Sainte Vierge Marie va pouvoir s’adresser à tous ses enfants.

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Il y aura cent ans bientôt que la Très Sainte Vierge apparue à Jacinthe, François et Lucie, entre le 13 mai et le 13 octobre 1917, communiquait au monde entier les moyens d’obtenir ses grâces ainsi que la protection qui sont offertes à tous ceux qui embrassent sa dévotion. Marie est la Médiatrice de toutes grâces. C’est à travers elle que Dieu nous a donné le Sauveur il y a 2000 ans, c’est à travers elle que Dieu nous donnera la paix.

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« Le Portugal gardera toujours le dogme de la Foi. » « A la fin, mon cœur Immaculé triomphera et un temps de paix sera donné au monde. » Grâce aux prières et aux pénitences de ses humbles paysans, le Portugal a échappé aux guerres et au joug communiste. En 1979, lorsque ses pasteurs et tant d’autres ont manifesté leur dévotion au Cœur Immaculé de Marie, ce fut alors comme l’accomplissement de la vision prophétique : « touchée par les supplications de ses enfants, Notre Dame éteignit les flammes de l’incendie par le simple éclat émanant de sa main droite. »

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Aujourd’hui, en ces temps troublés, la leçon de cette politique de Dieu au Portugal constitue pour nous un immense signe d’espérance et le seul exemple à suivre : assurément, c’est la dévotion au Cœur Immaculé de Marie qui sauvera les nations des plus grands périls.

Partant de Queimadela, le chemin de la Visitation de Marie est désormais ouvert. Suivons-le avec confiance et transmettons à tous nos frères la bonne nouvelle : Dans la nuit qui s’épaissit, par la ferveur d’une minorité, le Cœur Sacré de Jésus, le Cœur Immaculé de Marie, se laisseront toucher et la paix règnera enfin sur le monde.

Robert Mestelan, Président
Association La Route de l’Europe chrétienne

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Fàtima 2017

Velleron, le 15 septembre 2016

FATIMA 2017

La Route de l’Europe chrétienne vient le 10 septembre d’élever et de bénir à Queimadela (Portugal) un oratoire en l’honneur de Notre Dame de Fàtima. Depuis sa fondation, il y a dix ans, c’est le 35ème oratoire que cette association de laïcs catholiques a bâti, mais celui-ci revêt une particulière importance puisqu’il constitue le point de départ de la Visitation de Marie vers ses enfants en Europe : l’immense trajectoire de lumière qu’il dessine traverse toute l’Europe jusqu’à l’Oural. Par ses sanctuaires et ses oratoires, elle suscite et soutient la prière vers Dieu de tous ses peuples.

Personne n’a oublié que le 13 juin 1929, au cours d’une grande apparition trinitaire à Tuy (Espagne) Lucie, seule survivante des trois enfants de Fàtima, a reçu la demande de consécration de la Russie, annoncée le 13 juillet 1917 : « Le moment est venu où Dieu demande au Saint Père de faire en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon cœur Immaculé, promettant de la sauver par ce moyen. »

Aucun Pape, de 1929 à nos jours, n’a eu le courage de faire cette consécration dans les termes voulus par Notre Dame. Le 31 octobre 1942, Pie XII consacre « le monde avec une mention spéciale de la Russie » au cœur Immaculé de Marie et renouvelle cette consécration le 8 décembre de la même année, mais pas « en union avec tous les évêques du monde ». Le 7 juillet 1952, en la fête des saints Cyrille et Méthode, apôtres des peuples slaves, il renouvelle la consécration « de tout le genre humain », mais pas de la Russie, à Notre Dame et à son cœur Immaculé. Le 21 novembre 1964, Paul VI consacre « le monde » (mais pas la Russie) au cœur Immaculé de Marie en présence des pères conciliaires. Le 13 mai 1981, le Pape Jean-Paul II est victime d’un attentat sur la place St Pierre. Il y voit un signe, envoie la balle qui l’a frappé au sanctuaire de Fàtima et le 25 mars 1984 consacre « le monde », mais pas la Russie, au cœur de la Mère, mais pas au cœur Immaculé. Le 16 octobre, il renouvelle cette consécration dans les mêmes termes sur la place St Pierre, en présence de plusieurs cardinaux et évêques. La preuve que ces consécrations imparfaites n’ont pas satisfaites Notre Dame qui avait précisé les termes de la consécration qu’elle voulait, est que l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique n’ont toujours pas retrouvé l’unité.

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Le temps presse. Il n’y a plus qu’un an qui nous sépare du centième anniversaire du miracle de la danse du soleil du 13 octobre 1917.

La Route de l’Europe chrétienne lance une grande campagne de prières et d’actions pour que la Russie, par la voix de son clergé et de ses dirigeants, demande elle-même au Pape François de faire cette consécration solennelle de la Russie au cœur Immaculé de Marie, en union avec tous les évêques du monde.

Plus que jamais, écoutons les paroles prononcés par la Sainte Vierge il y a cent ans : Le 13 juillet 1917, après avoir annoncé la fin de la guerre 14-18, la Sainte Vierge prévoit conditionnellement une nouvelle guerre, celle de 39-45 : « Si l’on ne cesse d’offenser Dieu, il punira le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l’Eglise et le Saint Père » et elle ajoute « pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix. Sinon, elle répandra ses erreurs dans le monde, provocant des guerres et des persécutions contre l’Eglise. Les bons seront martyrisés, le Saint Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties. » Elle a dit que le Pape le ferait, mais que ce serait tard. Cent ans après, est-ce tard ?

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PLAN D’ACTION FATIMA 2017

Prions pour que cesse le scandale de la désunion et que l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique retrouvent leur unité. Prions avec tous les frères persécutés : orientaux, chinois, Indes, Nigéria, Kosovo.

COMMENT PRIER ?

le rosaire
récitation de l’Angélus
assistance quotidienne à la sainte messe et messe des 5 premiers samedis
port du scapulaire
consécration de St Louis-Marie Grignion de Montfort
prière d’exorcisme à Saint Michel Archange

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QUAND ?

Priez sans cesse et partout, offrez des sacrifices.
« Ayons confiance, Notre Dame continue à nous protéger et à nous aider. Son amour maternel ne s’épuise, ni ne se fatigue. Il est nécessaire que nous y correspondions avec une foi plus vive, une confiance plus ferme et un amour plus ardent, afin que de quelques manières et autant que cela nous soit possible, nous puissions réparer et compenser le manque de foi de ceux qui ne croient pas, le manque de confiance de ceux qui n’espèrent pas et le manque d’amour de ceux qui n’aiment pas. »

Nouvelles de la famille Halaskova et émission télé

La famille Halaskova nous envoie les photos de la première communion de leur dernière fille Bohumilka

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et la télévision Tchèque parle des pèlerins qui arrivent pour le 5 juillet 2016, fête des saints Cyrille et Métyhode au sanctuaire de Velehrad

http://www.ceskatelevize.cz/porady/10122427178-udalosti-v-regionech-brno/316281381990704-udalosti-v-regionech/

pelerins y sont des le début de la 7-e. minute jusqu a 9 min 20 sec

Oratoire en l’honneur de Saint Benoît-Joseph Labre sur le chemin du sanctuaire St Gens en Provence

Après un long purgatoire de 6 ans, l’oratoire est enfin sorti de terre. L’emplacement se trouve 100 m avant le sanctuaire, sur le côté droit de la route dans le vallon du Beaucet. En belle pierre de taille, l’oratoire accueillera les pèlerins qui se rendent, nombreux, au sanctuaire St Gens.

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Monseigneur Cattenoz a autorisé de le bâtir sur le terrain appartenant au diocèse.

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Cet oratoire porte le souvenir de Jean-Claude Constantin, notre architecte de l’association La Route de l’Europe chrétienne, décédé le 4 novembre 2015. C’était en effet Jean-Claude qui dressait les plans de tous les oratoires. L’association lui voue une vive reconnaissance.

Avant d’atterrir au Beaucet, à 100 m de l’entrée du sanctuaire de Saint-Gens, les éléments constitutifs de ce bel oratoire ont commencé par effectuer un très long périple qui a débuté en 2009.
À l’origine en effet, l’oratoire était destiné à être élevé à Loreto en Italie, sanctuaire fameux de la Sainte Vierge sur l’Adriatique et lieu vénéré par notre grand saint mendiant qui s’y était rendu douze fois en pèlerinage.
Monseigneur Tonucci, évêque de Loreto, avait donné son accord, il avait même bénit la « première pierre » en présence de toute l’association La Route de l’Europe chrétienne qui avait organisé un voyage spécial réunissant quarante Français. Mais hélas, les mois et les années passèrent ensuite sans pouvoir observer la moindre construction s’élever au-dessus de la terre. En dépit de nombreux courriers adressés à la Mairie, en dépit des appels de plus en plus angoissés, force nous fut bientôt de constater que rien ne se faisait et que rien ne se ferait…
Benoît-Joseph restait toujours enfermé dans sa boîte sans jamais bénéficier de la moindre maison. Il nous a donc fallu admettre, une fois
de plus, que saint Benoît-Joseph Labre, notre « hirondelle de grands chemins » n’était pas accueillie. Après six ans de vaines démarches et d’attente, nous sommes donc retournés à Loreto pour récupérer tous les matériels que nous y avions déposé : la statue, la coquille, la Croix et la grille, l’inscription et les deux logos. Peut-être saint Benoît-Joseph Labre avait-il le mal du pays et préférait-il la Provence, ce Pays si accueillant qui l’avait reçu en 1772 ou 1773 lorsqu’il était venu au Beaucet, vénérer saint Gens ? Il n’a pas perdu au change, car la construction grandiose réalisée par Marcet Cyrille en pierre de Cabéran, vaut les plus beaux marbres d’Italie et offre une meilleure résistance aux épreuves du temps. Honneur au chef-d’œuvre de nos deux tailleurs de pierre ! Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage !

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Les artisans de la construction sont d’abord tous les adhérents de la Route de l’Europe chrétienne qui, par leurs cotisations et souvent par leurs dons, ont permis l’achat des matériaux et le salaire des tailleurs de pierre. À ce jour, l’association compte 262 membres. Ensuite le sculpteur de la statue, M. Pierre-Louis Chomel de Marseille qui a réalisé cette belle statue de saint Benoît-Joseph Labre avec son crucifix, l’Évangile, un sac de voyageur et un plat qui lui permettait de recueillir de l’eau et quelques nourritures. La ferronnerie est l’œuvre de M. Mauro Artioli de Velleron qui a forgé de main de maître la Croix et soudé la grille. L’inscription et les deux logos ont été réalisés par M. Pascal Beauvais, sculpteur vivant à Brive. Les pierres de taille ont été données par
M. Claude Drap de Carpentras. Le montage et la taille des pierres sont le chef-d’œuvre de nos deux tailleurs de pierre : Marc Saglietto et Cyrille Berard. Sachez que l’oratoire mesure 3,50 m de haut (sans Croix) et qu’il pèse 3 tonnes. Il repose sur de solides fondations, rendues nécessaires par l’humidité du sol. Œuvre majestueuse, d’un classicisme affirmé et qui a voulu rendre hommage au moine pèlerin, vagabond de Dieu, qui n’a jamais eu de maison et qui couchait en plein air, dans les étables ou à Rome dans les ruines du Colisée. L’oratoire porte sur son fut une belle céramique, représentant Notre Dame de Loreto, en souvenir de l’affection particulière qui unissait Benoît-Joseph à la Santa Casa de Loreto et à sa célèbre Vierge Noire. Le terrain a été généreusement mis à notre disposition par Monseigneur Cattenoz, notre Archevêque, que nous remercions chaleureusement.

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SAINT BENOÎT-JOSEPH LABRE (1748-1783)

Né en 1748 dans le Pas-de-Calais (Amettes), il passa sa vie à cheminer sur les « sentiers de traverses », en Europe et souvent en Provence, tout en priant, ne vivant que du strict nécessaire, « le plus pauvre des pauvres », allant de lieux saints en lieux saints et se mortifiant. Comme s’est plu à le nommer Sully Prudhomme, cette « hirondelle des grands
chemins » a semé la foi sur son passage. Il a accompli des miracles, fait naître des vocations, a prédit des faits qui se sont réalisés, a sauvé des vies et a laissé des traces ineffaçables, puisque de son vivant, le peuple le vénérait déjà comme un saint ! Sa santé ne lui permettait pas la vie en
communauté religieuses, après plusieurs essais, devenu novice en 1770 sous le nom de frère Urbain, il quitta sa famille et son pays natal pour prendre le chemin vers Rome où il finit ses jours à seulement 35 ans après une vie bien remplie. Lorsqu’il s’éteignit, malade, épuisé, sur les marches de l’église Notre Dame des Monts, les enfants de Rome s’en allaient dans les rues de la ville sainte en s’écriant « le saint est mort, le saint est mort ». Il sera béatifié en 1860 et canonisé en 1881. Il est fêté le 16 avril. C’est le seul saint Français qui repose dans la ville éternelle.

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En Provence, Saint Benoît-Joseph Labre est passé en Vaucluse. L’histoire locale signale son passage en Avignon où il passa plusieurs jours sous le porche de Notre Dame des Doms et rayonnant de là dans les lieux de pèlerinage locaux, d’abord à la Métropole Notre Dame des Doms, puis Notre Dame de Rochefort et probablement Notre Dame du Bon Remède à Saint-Michel-de-Frigolet. On signale qu’il séjourna à Noves et à Verquières. À l’Isle-sur-Sorgue on indique un banc de pierre sur lequel il s’est reposé. À Carpentras enfin, il fit un séjour assez prolongé pour vénérer le Saint Mors et prier à Notre Dame de Santé.
De là, il a rayonné aux alentours, à Venasque, et spécialement au sanctuaire de Saint-Gens (originaire de Monteux, ce jeune garçon s’était retiré au Beaucet où il acquit la réputation de faire venir la pluie, il est patron de la Provence) au Beaucet où se trouve d’ailleurs un autel qui lui est dédié avec une statue qui a servi de modèle à notre sculpteur pour notre nouvel oratoire. Pendant son séjour à Carpentras, Benoît-Joseph a reçu l’hospitalité dans une maison du quartier Saint-Jacques qui, dès 1783, va devenir le quartier Saint-Labre et le chemin sur lequel se trouvait cette maison, le chemin Saint-Labre. L’Abbé Gruzu, chanoine de la cathédrale de Saint-Siffrein, possédait une propriété dans ce quartier et y fit édifier un oratoire en l’honneur de notre saint avec trois colonnes en marbre noir et un dôme en céramique. Disparu après la guerre de 14-18, cet oratoire a été rebâti par la ville en 2010. Saint Benoît-Joseph Labre protège ainsi les Carpentrassiens, dontil avait conquis le cœur et fait l’admiration par sa vie de pauvreté, de prière et de pénitence.

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À Suze la Rousse, Benoît-Joseph fut hébergé par la famille Rouget dans la Grand-Rue et on sait qu’il passa une nuit de prières dans l’ancienne église. Béatifié par le Pape Pie IX en 1860, l’église de Suze s’enorgueillit d’une statue que l’on peut encore voir aujourd’hui. A Pierrelatte, notre pèlerin aurait trouvé refuge chez la famille Allard qui possédait alors le domaine de Beauplan. A Bollène, Benoît-Joseph est hébergé dans le couvent du Saint-Sacrement. Les religieuses vénéraient notre saint mendiant pour la réputation qu’il avait déjà acquise dans les campagnes: elles firent un jour une neuvaine à Benoît Labre pour la guérison d’une de leurs compagnes très malade dont le cas était désespéré. Guérie, cette sœur, sœur Théotiste écrivait et était une excellente musicienne. Elle écrivit un poème à la gloire de Benoît-Joseph et surtout un cantique de 16 strophes dont voici la première :
« Benoît-Joseph, ô pauvre incomparable
De ton crédit l’on ressent les effets.
Vois en pitié mon état déplorable.
Entends mes voeux,accomplis mes souhaits. »

Martyrisée, cette soeur fit partie des 32 martyrs d’Orange. A Piolenc, la famille Bernard qui tenait une auberge, offrit le gîte et le couvert à notre saint mendiant. Il refusa la chambre, lui préférant comme le Divin Enfant de la crèche, une misérable étable à moutons où il consacra une nuit à la prière autant qu’au sommeil. Cette famille fut favorisée dans la suite de grâces singulières de vocations. Il y eut en effet, à chaque génération un ou plusieurs prêtres et encore aujourd’hui (2008), cette famille s’honore d’avoir un religieux Carme. L’église de Valréas aurait possédé aussi sa statue. Benoît-Joseph Labre aurait en effet, été reçu dans une maison de la ville où un fait curieux se serait produit : ayant fermé sa maison à clef, le maître de maison, le lendemain, trouve son hôte en prières au pied de la Croix du cimetière. Dans le village de Meyreuil où il s’arrêta et trouva asile dans la famille Lafarge (célèbre depuis pour ses ciments, chaux et béton), il prédit que ses descendants feraient de grandes réussites en affaires, faits exacts qui arrivèrent par la suite. Une des religieuses de la Sainte Baume, Soeur Marie Pascale raconte qu’elle fut étonnée de voir la statue de Benoît-Joseph orner le bureau du PDG de la société Lafarge à Paris.

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Après son départ du monastère de Sept Fons, Paray-le-Monial fut la première halte qui marqua définitivement sa vie mystique. À l’arrivée à Paray, il s’est aussitôt rendu à la chapelle des apparitions où Notre Seigneur, près de cent ans auparavant, avait manifesté son Cœur à soeur Marguerite-Marie Alacoque. Mais le visiteur tombe en défaillance. Aussitôt, on le transporte au parloir du couvent où on le réconforte. Mais il a besoin d’être soigné. Marguerite-Marie est morte depuis 80 ans et la dévotion au Cœur de Jésus, malgré ses adversaires, a cependant opéré de rapides progrès. La halte forcée que fait Benoît-Joseph à Paray, revêt alors une grande importance, car il va désormais chaque soir se consacrer au Cœur du Sauveur. « Je veux de tout mon coeur reposer
dans Votre sainte Grâce. Ce cœur que Vous m’avez donné, où puis-je mieux le placer que dans le Vôtre ? C’est là que je le dépose, ô mon doux Jésus, c’est là que je veux habiter et que je veux prendre
mon repos. » La halte à Paray encourage aussi Benoît-Joseph à mener une vie de réparation. Le Cœur de Jésus s’épanchant en celui de sa confidente, ne s’est-il pas plaint de ne recevoir des hommes que des ingratitudes ? Il fait sienne la demande adressée à Sainte Marguerite-
Marie : « Du moins, donne-moi ce plaisir de suppléer à leurs ingratitudes,
autant que tu pourras en être capable. » On comprend mieux alors son goût de la pénitence héroïque. Pour la faute des hommes, il sera lui aussi, une victime de réparation, il en témoignera sur tous ses
chemins.

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