Nice – Turin pour vénérer le Saint Suaire

La Caminada dou San Sudari

27 avril – 9 mai 2010

Comme nous vous l’avions annoncé, “La Route de l’Europe chrétienne” a participé du 27 avril au 9 mai 2010 au pèlerinage à pied, organisé par les Pénitents Rouges de Nice.

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Ce magnifique parcours, Franco – Italien d’environ 250 km, fractionné en 10 étapes, avait pour but d’aller vénérer à Turin le Saint Suaire de Jésus pour son ostension solennelle de cette année 2010 (la prochaine n’aura lieu qu’en 2032). La perspective de traverser les Alpes au col de Tende et de découvrir l’arrière pays Niçois n’a pourtant pas attiré la grande foule et nous n’étions que 12 à prendre le départ (3 dames et 9 hommes). Ceci nous a permis de porter chacun le prénom d’un apôtre, une façon originale et forte de nous approcher du mystère de Jésus et des souffrances qu’Il a voulu endurer pour nous en rémission de nos péchés. Une grande première aussi, qui inscrit désormais la Caminada dou San Sudari dans les grands chemins de Foi de l’Europe chrétienne.

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Partant le 27 avril de la chapelle des Pénitents Rouges, où le Linceul a séjourné de 1536 à 1543, nous étions bien conscients d’être semblables à l’aveugle mendiant Bartimée, que Saint Marc dans son chapitre 11 place au bord de la route de Jéricho en criant “Fils de David, aie pitié de moi.” Jésus lui dit: “Que veux-tu que je fasse pour toi?” “Rabbouni, que je voie.”

Et nous allons durant tout le parcours ajouter inlassablement cette supplication à nos prières. “En contemplant les marques cruelles de vos souffrances, miraculeusement inscrites sur le lin, parvenues jusqu’à nous, réveillez-nous Seigneur, de notre sommeil et faites que nous puissions voir votre Amour pour nous.”

L’Escarène, Sospel par le col de Brouis, Breil sur Roya et Tende vont constituer les étapes du parcours français préparé par les amis de St Jacques de Nice. Un excellent tracé, empruntant souvent les sentiers et les G.R. nous permet de découvrir une nature intacte, le flot tumultueux des torrents,

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la richesse de la flore Alpine et les horizons sauvages d’une nature encore inviolée.

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Communes et confréries nous réservent leur meilleur accueil en s’associant très généreusement à notre hébergement, en priant avec nous.

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La route royale partant de la place Garibaldi à Nice, a laissé de nombreux indices et nous foulons avec délice le chemin que le Linceul a déjà utilisé, lorsqu’il arriva à Turin en 1543.

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A Tende, la chapelle des Pénitents Blancs nous permet d’admirer ses fresques du XVème d’une grande fraîcheur, la lumière du visage du Christ continue à nous inonder, elle nous montre avec les bourreaux traînant le Christ vers le Golgotha, toute la noirceur du péché. C’est le Père Bernard Pineau qui nous dit la messe et à la sortie sur le parvis dominant la vallée, un buffet bien arrosé réunit dans une ambiance de kermesse, pénitents, villageois et pèlerins. Le répertoire des chants Piémontais entonné par M. le Maire et par Mario est connu de tous et le vin aidant, chacun tenant son voisin par le bras, danse une mazurka endiablée. Ici à Tende, le mondialisme n’est pas prêt de s’installer, traditions et convivialité demeurent bien vivantes.

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Au col de Tende, nous rentrons en Italie en utilisant le tunnel car le col a encore plus d’un mètre de neige. Pour ce passage, Mario a mobilisé sa femme, sa fille et son gendre qui nous amènent en voiture en un clin d’oeil en Italie.

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Quel type extraordinaire, ce Mario. Il mesure peut-être 1m60, la grande barbe qui lui dévore les joues le fait un peu ressembler à Léonard de Vinci; membre zélé de la Confraternité de St Jacques de Pérouse, c’est lui qui a préparé toutes les étapes et les accueils en Italie. Il s’appuie sur un bâton au sommet duquel sont fixées la coquille et la gourde, surmonté de l’apôtre St Jacques. Gai comme un pinson, il parle volontiers et il est connu de tous dans le Piémont. Les gens l’appellent Prezzemolo (persil) pour indiquer sans doute sa grande facilité à se répandre et à être partout… Adoré des enfants, malicieux, il a le charme et le talent d’un conteur ou d’un marionnettiste, et au dessert il n’a pas son pareil pour faire surgir de sa serviette une colombe ou représenter un gendarme. Père de deux enfants, Mario, qui a surtout beaucoup de coeur, a adopté un garçon handicapé.

Avec un pareil guide, la descente en Italie est un festival ininterrompu de joies, de rencontres, de rires et d’amitié. Deux maires marchent avec nous, les prêtres font sonner les cloches à notre arrivée et pour l’arrivée à Turin, nous sommes escortés par un club de 11 marcheurs. A Cuneo, nous rencontrons même l’évêque qui nous reçoit aimablement dans son salon, mais sa réflexion sur la tolérance à adopter envers les musulmans nous semble un bel aveu d’apostasie à l’heure où la guerre sainte est déclarée et où les minarets partent à l’assaut de l’Europe chrétienne.

Nous sommes logés dans le séminaire de Cuneo, parfaitement entretenu et très spacieux, mais il n’y a plus un seul séminariste: ils ont été regroupés à Fossano et issus de plusieurs diocèses, ne sont en tout et pour tout, que dix-neuf. En Italie, les familles ont peu d’enfants, les vocations sont rares, la sécularisation a envahie les églises et seuls les sanctuaires de la Sainte Vierge comme celui de la Mère de la Divine Providence près de Fossano résistent bien. Aux deux messes de 6h et de 7h du matin, église pleine!

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Après Carmagnola nous atteignons le parc national du Pô qui va nous permettre de rentrer dans Turin, une ville de plus de 700’000 habitants sans traverser les faubourgs. Ce soir, nous couchons à Cottolengo, un hôpital crée par Saint Joseph Cottolengo, grand apôtre de la charité, il entourait les pauvres, les rejetés, les handicapés, tandis que Don Bosco s’occupait des jeunes.

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Et ce n’est donc que 10 jours après le départ de Nice, mêlés à la longue procession des fidèles qui assiègent journellement la cathédrale, que nous pouvons vénérer à notre tour le Saint Suaire. Déjà 1 million de visiteurs, dont notre Pape Benoît XVI, ils en attendent encore un million.

Quelques minutes avant d’atteindre le Saint Suaire, une vidéo en plusieurs langues nous indique les points particuliers à observer, puis nous sommes placés sur une passerelle à quelques mètres de la sainte relique. Nous sommes arrivés. Quelle émotion! Ici le drame de la souffrance vécue par le Christ est évident par le sang abondant qui a marqué la place de la couronne d’épine, les coups de fouet, les clous dans les mains et les pieds, le coup de lance au côté.

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Comme Bartimée, nos yeux s’ouvrent enfin et nous comprenons soudain que toutes ces souffrances endurées par le Sauveur étaient pour chacun d’entre nous. En un éclair, cette conviction nous redresse, nous console et nous lave de tout péché.

Hier soir en arrivant au refuge, Mario a voulu que nous nous lavions mutuellement les pieds. Ce fut un grand moment de partage et de joie, le pardon à tous nos frères, signe de notre conversion et fruit de notre longue marche.

“Va, ta foi t’a sauvé. Aussitôt l’homme se mit à voir et il suivait Jésus sur la route.” (Marc 11,4)

Alleluia – le Christ est vivant!

Robert Mestelan, Président de l’association
La Route de l’Europe chrétienne

!!!- UNE IMAGE PARLANTE : le professeur et écrivain Arnaud-Aaron Upinsky enseigne en université l’épistémologie. Sa spécialité, branche de la philosophie des sciences, est l’étude des voies de la connaissance et plus particulièrement des méthodes scientifiques. C’est à ce titre qu’en 1993, il a été appelé à diriger le Symposium de Rome qui avait pour but de résoudre le problème de l’authenticité du linceul de Turin.

Le soir du 25/05/10 il faisait à l’église St Sulpice une conférence à laquelle Jacqueline Picoche assistait, au cours de laquelle elle a noté l’adresse de son site sur lequel vous trouverez tous les détails qui encombreraient excessivement une simple glanure http://linceuldeturin.info.

Le linceul avait fait précédemment l’objet de nombreuses études scientifiques convergeant vers l’affirmation de son authenticité, contredites en 1988 par une datation au carbone 14 affirmant que le tissu avait été tissé au XIIIe s. La méthode Upinsky (détaillée sur le site) consiste à éliminer successivement et logiquement des hypothèses impossibles et à conclure “par défaut” que l’image ne peut pas ne pas être celle de Jésus de Nazareth, donc que la datation au carbone 14 est nécessairement fausse. Sa démonstration a paru si convaincante qu’elle a obtenu l’unanimité des participants, et qu’il peut affirmer l’authenticité avec une totale certitude.

Ce n’est plus une hypothèse, c’est un fait. Jusqu’à une récente émission (téléchargeable sur le site) de la chaine de télé hautement antichrétienne ARTE, où les journalistes reconnaissaient que la datation au carbone 14 devait être abandonnée. Reste tout de même à expliquer comment trois laboratoires, travaillant sur des échantillons du même tissu sans se concerter entre eux, ont pu tous les trois commettre une erreur de 1300 ans. Là-dessus, diverses hypothèses plus farfelues les unes que les autres ont été avancées, sur lesquelles le conférencier ne s’est pas étendu. Au moment des questions, Jacqueline Picoche a demandé la parole, et le curé, lui ayant passé le micro, n’a pas tardé à la lui couper “- Que pensez-vous , monsieur, de l’hypothèse hautement probable d’une substitution d’échantillons opérée par le Dr Tite…” “Ah ! non, dit le curé, laissons ces histoires… ”. Et le conférencier d’ajouter “Je n’ai pas voulu entrer dans des affaires qui fâchent”, la suite de son discours signifiant qu’il lui suffisait d’avoir démontré l’erreur et que peu importe le comment de cette erreur. Tiens donc ! Il y a là-dessus un tabou qu’il faut respecter si l’on veut parler à la radio, à la télé, à St Sulpice.

Si vous voulez lever ce tabou vous n’avez qu’à cliquer http://www.crc-resurrection.org/Contre-Reforme_catholique/Saint Suaire/ et vous aurez toute l’explication de la fraude, démasquée par la patiente enquête des Petits Frères du Sacré Cœur. L’Église n’a pas envie d’avoir à accuser le British Museum de malhonnêteté, et de se mettre à dos par voie de conséquence, toute la franc-maçonnerie.

Alors que, de Sixte IV (1414-1471) à Pie XI en passant par Jules II, tous les papes, avec beaucoup moins de preuves que celles qu’on possède aujourd’hui, ont affirmé l’authenticité du Saint Suaire, voilà que Jean-Paul II et Benoit XVI se mettent à le qualifier d’ “icône” et non de “relique” et le cardinal custode de Turin à prétendre que la question de l’authenticité ne le préoccupe pas ??

Le silence pesant observé sur la question du comment de l’erreur est peut-être la raison principale des réticences actuelles de l’Église à proclamer l’authenticité et à utiliser cette arme apologétique incomparable, cette claire démonstration de la convergence de la raison et de la foi . Il ajoute que l’image ne peut s’expliquer que par une “dématérialisation du corps avec production de chaleur”, laissant la liberté à l’acte de foi : aux croyants de dire “Il est ressuscité !” et aux incroyants de dire dématérialisation ? résurrection ? Qu’est-ce que c’est que ça ? le mystère reste entier !”. M. Upinsky, croyant, propose aux visiteurs de son site de signer une pétition pour la reconnaissance officielle de l’authenticité .

Il y en a beaucoup qui ne pétitionneront pas par écrit mais qui le font avec leurs pieds : les centaines de milliers de fidèles qui ont fait le voyage de Turin, et, sous la protection de 4000 bénévoles, pendant les 44 jours de l’ostension 2010, et se seront alignés en files kilométriques, dès 6 h. 30 du matin, pour voir pendant cinq minutes l’image divine qui réchauffe leur foi.

Nous remercions Mlle Jacqueline Picoche pour cette communication!